L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a nommé lundi des proches du président Mahmoud Abbas à des postes clés à l’issue d’une rare réunion qui a duré deux jours.

Au cours de la réunion, qui s’est ouverte dimanche, les 124 membres du conseil central ont approuvé la nomination Hussein al-Cheikh, proche conseiller de M. Abbas, comme membre du comité exécutif, en remplacement de l’ancien secrétaire général et négociateur en chef de l’OLP, Saëb Erakat, décédé en 2020 après avoir contracté le coronavirus.M. Cheikh, qui s’est rendu en Israël en décembre avec M. Abbas, est par ailleurs pressenti pour le poste de négociateur en chef de l’OLP et est considéré comme un successeur potentiel au président palestinien de 86 ans, même s’il ne jouit pas d’une forte popularité.Mohammad Moustapha, un conseiller économique de M. Abbas, qui dirige le Fonds d’investissement palestinien, a lui aussi été nommé membre du comité exécutif, un poste laissé vacant par Hanane Achraoui, personnalité phare de l’OLP qui avait claqué la porte en 2020 appelant à rajeunir le leadership palestinien.

Rawhi Fattouh, un autre proche du président palestinien a quant à lui été nommé chef du Conseil national palestinien (CNP), le Parlement de l’OLP où siègent plus de 700 membres venus des Territoires palestiniens et de l’étranger, remplaçant ainsi Salim al-Zaanoun, qui a démissionné en raison de son âge avancé.

M. Fattouh, qui avait assuré l’intérim de la présidence de l’Autorité palestinienne entre novembre 2004 et janvier 2005 après la mort de Yasser Arafat, avait fait couler beaucoup d’encre en mars 2008 à la suite d’une affaire de contrebande, Israël ayant saisi 2.000 téléphones portables dans sa voiture.

A l’ouverture de la réunion de l’OLP dimanche soir, M. Abbas a appelé les membres de l’OLP à mettre en place des " réformes " et à la " fin des divisions internes ".

De façon générale, les institutions palestiniennes sont de plus en plus décriées. Le président Abbas, élu en 2005 et dont le mandat devait s’achever en 2009, est au plus bas dans les sondages et des manifestations se sont multipliées en Cisjordanie l’an passé pour appeler à sa démission.

Il avait annulé en avril la présidentielle et les législatives prévues en mai, les premières en 15 ans, arguant que le scrutin n’était pas garanti à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville sainte occupé et annexé par Israël qui y refuse la tenue de ces élections.

AFP

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