Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont annoncé samedi vouloir livrer des armes et des équipements militaires à l’Ukraine, dont la capitale Kiev est plus que jamais la cible principale des forces de Moscou.
Vendredi, la Russie a bloqué au Conseil de sécurité de l’ONU une résolution déplorant son " agression contre l’Ukraine " et réclamant le retrait immédiat de ses troupes. Le texte était soutenu par 11 des 15 pays y siégeant. Vladimir Poutine paraît résolu à poursuivre son offensive, jusqu’à déloger du pouvoir à Kiev ceux qu’il qualifie de " drogués " et " néonazis ". Il a aussi appelé l’armée ukrainienne à prendre le pouvoir. Selon Moscou, il s’agit d’une " opération militaire spéciale " pour le " maintien de la paix " afin de " démilitariser " et " dénazifier " un pays accusé d’un prétendu génocide des populations russophones de l’Est.
Le régulateur russe des médias a ainsi ordonné samedi aux médias nationaux de supprimer de leurs contenus toute référence à des civils tués par l’armée russe en Ukraine ainsi que les termes " d’invasion ", " d’offensive " ou de " déclaration de guerre ".
M. Zelensky, dans une vidéo, a exhorté pour sa part les Russes en langue russe, à exiger la fin de la guerre.
L’Otan, dont les dirigeants se sont retrouvés vendredi en visioconférence, a répété ne pas envoyer de troupes en Ukraine, tout en autorisant le déploiement de troupes supplémentaires en Europe, notamment dans les pays de l’Est. Le président ukrainien a appelé samedi Berlin et Budapest à approuver l’exclusion de la Russie du système interbancaire SWIFT, une sanction considérée comme l' "arme nucléaire économique " et examinée par l’Union européenne (UE). Il a reçu samedi le soutien du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, qui a dénoncé à Berlin " l’égoïsme en béton " de certains pays occidentaux comme l’Allemagne, et réclamé que ceux-ci acceptent " des sanctions vraiment écrasantes " contre la Russie. Le camp occidental se concentre sur le durcissement des sanctions contre la Russie après avoir restreint son accès aux marchés financiers et aux technologies. Les Occidentaux ont franchi un nouveau palier vendredi en imposant, fait exceptionnel, des sanctions à Vladimir Poutine lui-même et à son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov. Les autorités françaises ont de leur côté indiqué avoir intercepté dans la Manche un navire de commerce russe de 127 mètres qui avait quitté le port de Rouen (nord-ouest) en direction de Saint-Pétersbourg, et est soupçonné d’appartenir à une entreprise visée par les sanctions prises par l’UE. Moscou a de son côté annoncé la fermeture de son espace aérien aux avions venant de Bulgarie, Pologne ou de République tchèque en représailles d’une mesure similaire prise par ces pays.
Avec AFP