Symbole d’une désunion rare aux États-Unis suite à la défaite de l’ex-président Donald J.Trump aux élections de novembre 2020, l’affaire de l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021 connaît un nouveau chapitre suite à l’arrestation mardi d’une figure proéminente de l’extrême-droite américaine, tandis qu’un militant de base était reconnu coupable à l’issue du premier procès consacré à l’attaque.
Les fiers garçons de Trump
L’enfant " afro-cubain " de Miami pro-Trump
Henry Tarrio, enfant d’une famille afro-cubaine de la Little Havana de Miami, est passé d’un contexte anti-raciste à celui de leader des " Proud Boys ", milice créée en 2016 et très visible dans les manifestations trumpistes. Il ne s’était pas non plus livré à des violences, car il n’était même pas sur place au moment de l’attaque. Deux jours plus tôt, il avait été interpellé pour la destruction d’une banderole " Black Lives Matter " accrochée à la façade d’une église afro-américaine et alors qu’il se trouvait en possession de chargeurs d’arme interdits dans la capitale fédérale. Il avait été remis en liberté le 5 janvier 2021 avec ordre de rester en dehors de Washington. Selon l’acte d’accusation, il n’avait pas immédiatement obtempéré et avait même rencontré Stewart Rhodes, son homologue chez les " Oath Keepers ", avant de quitter la capitale fédérale. Plus généralement, il est accusé d’avoir " mené les préparatifs en amont et d’être resté en contact avec les autres Proud Boys lors de leur intrusion dans le Capitole ", selon les services du procureur de Washington, qui supervise cette enquête tentaculaire. Après l’attaque, il avait nié que son groupe ait voulu commettre des violences. Il avait ensuite purgé plus de quatre mois de prison pour la destruction de la banderole et le port de chargeur.
Avec AFP