Une sixième place pour Benjamin Daviet, l’avant-dernière pour Anthony Chalençon: les Bleus ont manqué leur rendez-vous lors du 12,5km en biathlon mardi, au contraire de l’Ukraine, toujours inquiète, mais qui domine la discipline à Pékin.

Au lendemain des titres de Cécile Hernandez en snowboard cross et d’Arthur Bauchet en ski alpin, le compteur tricolore reste bloqué à cinq médailles dont trois en or.

Benjamin Daviet, double champion olympique en biathlon à Pyeongchang en 2018, n’a pas caché sa frustration après sa 6e place en middle (12,5km chez les hommes, 10 chez les femmes) qui a vu le Canadien Mark Arendz être sacré en catégorie debout.

" Ça coince au tir, ça coince au ski, ça coince partout ", s’est désolé le Haut-Savoyard, auteur de quatre fautes.

" Ça allait bien au début, et forcément, dans l’anneau de pénalité, je perds des plumes (…). Alors que je pense que je pouvais être largement au-dessus. (…) Je ne devrais pas faire de la merde comme je fais aujourd’hui ", a-t-il ajouté.

Le porte-drapeau tricolore, qui n’est pas encore parvenu à monter sur le podium lors de ces Jeux, aura encore l’occasion de le faire mercredi en ski de fond lors du sprint.

L’Ukraine en patronne

Déception également pour Anthony Chalençon dans la catégorie malvoyant, arrivé 9e et avant-dernier sur la même distance avec 12 fautes au terme d’une course très difficile.

" C’était vraiment un jour compliqué, mais il faut les vivre, il faut passer par là, on le sait ", a réagi le biathlète de 31 ans, accompagné de son guide Alexandre Pouyé.

L’épreuve a été totalement dominée par l’Ukraine, qui place ses cinq biathlètes engagés sur les cinq premières places.

Vitalii Lukanienko, déjà sacré lors du sprint, a remporté son deuxième titre à Pékin, devant ses compatriotes Anatolii Kovalevskyi et Dmytro Suiarko.

Le sprint avait déjà offert un podium 100% jaune et bleu samedi en catégorie malvoyant. Et l’Ukraine continue de prouver sa domination dans la discipline à Pékin.

Chez les femmes, en catégorie debout, c’est un trio composé d’Iryna Bui, Oleksandra Kononova et Liudmyla Liashenko qui rafle les trois métaux.

" Nous sommes ici pour nous battre pour l’Ukraine, avec l’Ukraine et au nom de l’Ukraine ", a déclaré Bui, 26 ans en référence à la situation dans son pays depuis l’invasion russe il y a presque deux semaines.

La délégation, composée d’une vingtaine de sportifs, était parvenue à rejoindre la Chine deux jours avant le début des Jeux, après un long périple à travers l’Europe.

Mardi, Anastasiia Laletina, 19 ans, n’a pas pris part à la course en catégorie assis après avoir appris que son père, soldat, " a été fait prisonnier par des soldats russes ", a déclaré la porte parole de la délégation ukrainienne Nataliia Harach.

Malgré les inquiétudes, les Ukrainiens ont remporté 16 de leurs 17 médailles en biathlon à Pékin (dont cinq titres sur six). Ils restent deuxièmes au tableau des médailles, derrière la Chine et ses huit titres dont celui de Liu Mengtao en catégorie assis mardi.

Chez les femmes, c’est l’Américaine Kendall Gretsch qui s’est imposée devant sa compatriote Oksana Masters. Elle avait par ailleurs déjà gagné l’or à Tokyo six mois plus tôt en triathlon.

Le Canada (5 or, 2 argent, 6 bronze), complète le tableau des médailles.