L’heure a sonné. Le XV de France de Fabien Galthié, opposé à l’Angleterre samedi (22h00, Beyrouth), n’est plus qu’à 80 minutes d’un Grand Chelem dans le Tournoi des six nations qui lui échappe depuis douze ans.

À un an et demi de leur Mondial, les Bleus, deuxièmes en 2020 puis en 2021, n’ont pas le choix : après quatre victoires de haute volée, contre l’Italie (37-10), devant l’Irlande (30-24), en Écosse (36-17) et au pays de Galles (13-9), tout autre résultat qu’un premier Grand Chelem depuis 2010 serait une déception.

" On ne fait pas de complexe, on sait où on veut aller. On évitait d’en parler au début du Tournoi pour avancer sereinement. Maintenant, on peut y penser, en rêver puisqu’on n’est plus qu’à une victoire de l’objectif ", a d’ailleurs admis l’ouvreur Romain Ntamack.

Les Français n’auront peut-être même pas besoin d’attendre 21h00 pour être assurés du titre, si l’Écosse leur fait une fleur en s’imposant à Dublin devant l’Irlande (17h45), la dernière équipe à pouvoir les priver de la première place.

Mais seul le Grand Chelem, le quatrième depuis 2000 et l’arrivée de l’Italie dans le Tournoi et le dixième au total, compte aux yeux des Français, qui en avaient fait leur objectif en début de campagne. " On est où on voulait être. Mais il faut rester être humble, rester à sa place, il y a un match à jouer. Nous avons tout fait pour être dans cette position ", a rappelé le sélectionneur.

Pour inscrire leur nom au panthéon du rugby français aux côtés des Serge Blanco, Fabien Pelous, Imanol Harinordoquy, Abdelatif Benazzi et autres Jean-Pierre Rives, les Bleus de 2022 devront s’offrir leur bête noire, contre laquelle ils restent sur deux revers de rang.

Un dernier obstacle anglais

Mais pas question de tergiverser samedi. Les coéquipiers d’Antoine Dupont " ont appris de leurs erreurs ", a promis Galthié.

" Maintenant nous avons disputé vingt-quatre matches ensemble, nous nous dirigeons vers notre vingt-cinquième, notre troisième Tournoi, avec beaucoup de vécu. Ces joueurs ont une expérience collective maintenant, ils ont grandi depuis deux ans ", a assuré le sélectionneur.

" Nos défaites nous ont appris, nos deuxièmes places dans la compétition nous ont appris énormément ", a-t-il ajouté.

La preuve? Depuis la fin du Mondial-2019, le XV de France, désormais remonté au troisième rang mondial, enchaîne les gros coups: à Cardiff (27-23 en février 2020) puis à Dublin (15-13 en février 2021); premier succès en Australie depuis 1990 (28-26 en juillet 2021); triomphe devant les All Blacks (40-25 en novembre 2021)… Il ne leur manque donc plus qu’un titre.

Sauf que le vieil ennemi anglais semble bien décidé à gâcher la fête française. " Jouer contre la France est toujours un défi mais on est l’Angleterre, on doit gagner. On ne veut pas passer à côté de ce match ", a d’ailleurs promis le deuxième ligne Maro Itoje, en écho à son sélectionneur Eddie Jones.

Comme lors des sacres de 2004 et 2010, le XV de la Rose se dresse entre les Bleus et le trophée. Après sept victoires de rang, les protégés de Galthié en sont conscients: à 538 jours du coup d’envoi de la Coupe du monde, un Grand Chelem serait bienvenu.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !