Tania Maawad Zakhia a fondé la galerie Eunoia dans l’objectif de permettre aux amateurs d’art contemporain d’acquérir des œuvres uniques. En organisant des expositions d’artistes internationaux, émergents ou établis, Eunoia sert également de plateforme au développement des échanges culturels et artistiques entre le Liban et le reste du monde. Inaugurée en 2017, la galerie a organisé plusieurs événements au sein de l’hôtel Le Gray à Beyrouth, avant de s’installer dans ses propres locaux à l’hôtel Zakhia, situé en plein cœur de la ville d’Ehden.

La galerie avait organisé sa première exposition en septembre 2017. Intitulée It is a soulmate concept, elle visait à présenter les œuvres de l’artiste vénézuélien Ramón Aular au public libanais. En décembre 2018, ce sont cette fois quatre artistes vénézuéliens qui sont exposés dans le cadre de l’exposition Visions Beyond Borders. [Depuis le] 5 août 2022, les nouveaux locaux de la galerie à Ehden [accueillent] une exposition intitulée Hisad el-Daw. Les œuvres de deux artistes libanais, Antoine al-Alam et Jamil Ghaleb, y [sont] exposées jusqu’au 21 août. À [cette occasion], nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Tania Maawad Zakhia, fondatrice de la galerie Eunoia et commissaire de l’exposition.

Pourquoi avoir choisi le nom Hisad el-Daw

Hisad el-Daw signifie la récolte de la lumière en français. La nature a été une véritable source d’inspiration pour les deux artistes Antoine al-Alam et Jamil Ghaleb. Ils ont reflété la lumière observée dans les montagnes dans leur travail.

Pouvez-vous nous présenter les deux artistes et leur travail? 

Jamil Roumanos Ghaleb est né à Ehden en 1959. Dans une société qui cherche toujours à influencer et à façonner votre personnalité, Jamil a réussi à se libérer et à trouver sa propre voie. En 1979, il a rejoint l’école des arts visuels et du spectacle de l’Université de Syracuse. Entre 1982 et 1984, il a mené des recherches scientifiques sur la musique contemporaine à l’Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique), à Paris. Fortement inspiré par la notion de liberté, il peint des aquarelles et a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives dans sa ville natale, Ehden.

Antoine al-Alam est né à Zgharta en 1967. En 1990, il obtient une maîtrise en arts plastiques à l’école des Beaux-Arts de l’Université libanaise. Il a eu l’occasion d’exposer ses œuvres au Salon d’automne du Musée Nicolas Sursock en 1996, en 1997 et en 2000. En plus d’être peintre, Antoine maîtrise l’art du vitrail. Certains de ses vitraux les plus remarquables ont été exposés, entre autres, dans les églises Saint-Maron à Gemmayzé en 2010 et Saint-Antoine à Rachiine entre 2012 et 2013.

Comment avez-vous connu le travail de ces deux artistes? 

Antoine al-Alam était mon camarade de classe. Sa passion pour l’art a commencé très tôt, je me rappelle qu’il avait l’habitude de me montrer ses dessins en classe. Jamil Ghaleb est un ami, c’est un artiste très talentueux. Il n’y aurait pas de meilleure manière pour Eunoia d’entamer cette nouvelle aventure qu’en présentant le travail de deux artistes libanais.

Par Amaya Singh

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Cet article a été originalement publié sur le site de l’Agenda culturel.