Les anciens du Grand lycée franco-libanais Achrafieh se sont rendus, le 17 novembre, à leur établissement scolaire pour saluer un instituteur de français hors du commun, M. Jean-Claude Morin. Ayant enseigné au lycée franco-libanais de Beyrouth et au lycée Hoche de Versailles pendant plusieurs années, M. Morin est revenu à Beyrouth pour présenter à ses anciens élèves son nouvel ouvrage. Il a décidé de retracer sa carrière de professeur à travers un corpus de lettres que ses élèves lui ont adressées.

Ému et nostalgique, Jean-Claude Morin a présenté son livre en affirmant son attachement au pays du Cèdre. "La plupart des lettres que j’ai reçues sont celles des élèves libanais qui ressentaient le désir et le besoin de m’écrire", confie-t-il sur un ton mélancolique.

En 1965, M. Morin était à Madagascar lorsqu’il a lu La soirée des proverbes de Georges Schéhadé. Quelques années plus tard, il envoie une lettre de motivation à son supérieur dans laquelle il écrit: "Je voudrais aller au pays de Georges Schéhadé." Une fois installé au Liban, la guerre civile éclate. "Malgré les événements, M. Morin tenait à nous transmettre humblement son savoir en respectant nos coutumes", affirme l’un de ses anciens élèves.

C’est une carrière couronnée de succès, pour un enseignant hors pair, qui est documentée à travers les lettres des adolescents. À travers le titre de son ouvrage: Je ne laisserai personne dire que 20 ans…, Jean-Claude Morin revisite la citation de Paul Nizan: "J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie."

La signature du livre aura lieu le samedi 19 novembre à la librairie Antoine, Sin el-fil, à partir de 16 heures.