Le lancement de l’ouvrage collectif L’Amour aux temps du Covid119 plumes au chevet de la pandémie du XXIe siècle, généreusement préfacé par Jean-Jacques Bedu, aura lieu demain jeudi  à Tribu, Avenue de l’indépendance, en face d’Exotica, à partir de 16h. 50% des recettes seront reversées à " Achrafieh 2020 " une association qui fait un travail titanesque sur le terrain. Le prix du livre a été fixé à 15 USD.  L’illustration de la couverture " Coeur brisé " acrylique, 80×80 est signée Zeina Nader et sera également disponible à la vente. 50% de son prix sera offert à Achrafieh 2020. Pour l’étranger, l’ouvrage sera disponible dès la semaine prochaine sur deux plateformes en ligne : une pour la France et l’Europe et une autre pour le Canada et les USA. 

 " Il y a désormais un avant et un après Covid. La pandémie du XXIe siècle a bousculé les habitudes, banni les effusions, installé la distance entre les êtres, instauré la vie derrière des écrans et a tout mis en œuvre pour détruire ce que l’amour possède de plus magique, à savoir son exquise spontanéité.
Entre les baisers perdus dans le cyberspace, les êtres éperdus d’amour impossible à concrétiser, le télétravail et l’amour virtuel, force est de constater que notre rapport à l’amour a changé. La peur de l’Autre, potentiellement dangereux, dont il ne fallait pas s’approcher et avec lequel il fallait garder le masque ; effectuer des PCR avant d’éventuelles retrouvailles ; tout ceci a définitivement influencé le registre amoureux. Comment vivre sans se toucher, s’enlacer, se lover dans les bras d’un être aimé ? Comment surmonter les effets délétères des étapes d’aseptisation rendues obligatoires qui freinent les élans, aussi passionnés soient-ils ? Et si l’on prête à Freud les mots suivants : " L’amour ne résiste pas à une rage de dents ", que dire alors de ce satané virus qui a bouleversé nos vies, fauché des êtres chers, semé la mort aux quatre coins de la Terre, traumatisé des générations entières ?

Cet ouvrage collectif regroupe 119 plumes célèbres et moins célèbres qui se sont prêtées au jeu d’enchaîner sur la dernière phrase d’un texte sans l’avoir lu en entier – selon le principe du cadavre exquis – et dont les noms figurent par ordre alphabétique à la fin de l’ouvrage. Ceci a permis un anonymat relatif et a libéré les mots. Ayant initié depuis près de dix-huit mois ce projet, je tiens à les remercier un(e) à un(e), d’autant plus que 50% des recettes de cet ouvrage seront reversées à Achrafieh2020, une ONG libanaise qui fait un travail titanesque sur le terrain, dans un Liban plongé dans une crise existentielle et économique sans précédent. "

Bélinda Ibrahim