Radiance ("Rayonnement") de l’artiste Aida Halloum, une exposition haute en couleurs et en luminosité, sera inaugurée à la galerie Sheikh Zayed, bâtiment Safadi de l’Université libano-américaine (LAU) au campus de Beyrouth, aujourd’hui, vendredi 20 janvier à 18h.

Enfant de la Bekaa, Aida Halloum a grandi au sein de ces paysages merveilleux qui font de cette plaine une éternelle source d’inspiration, quelles que soient les saisons.  Élève de la faculté des beaux-arts, elle est éprise de Van Gogh. Ses peintures postimpressionnistes l’inspirent et lui ouvrent la voie vers un monde de rêves.

Au début de sa carrière, aux alentours des années 90, elle passe des journées entières à peindre dans la nature. Elle peint exclusivement à lextérieur. Elle a un rapport constant et infini avec les paysages de son village natal. Ces mêmes paysages qui changent au rythme des heures de la journée, et des saisons, selon la luminosité et le climat.

Elle découvre avec joie que toutes les saisons sont belles. Elles sont toutes riches en couleurs et en émotions. Même la neige de l’hiver froid de la Bekaa trouve des tonalités profondes sur ses toiles. Lautomne reluit de mille reflets roux, le printemps découvre des jardins fleuris, l’été se manifeste avec des couleurs vibrantes et des compositions chatoyantes.

Puis Aida Halloum commence à épurer doucement ses œuvres. Lors d’une deuxième phase de sa carrière, elle passe, entre 2013 et 2018, à une étape semi-abstraite où elle simplifie ses sujets et où elle laisse ses émotions sexprimer. Elle ne travaille plus en plein air. Elle entre dans son atelier et, toujours au cœur de sa Bekaa, fait ressortir toutes les sensations emmagasinées dans son âme, durant de longues années de travail et de recherche, pour sexprimer de façon purement abstraite, à partir de 2018.

Cest à travers ce cheminent personnel que l’artiste trouve sa voie dans l’art abstrait. Elle réduit les détails, minimalise, pour mieux dévoiler le fond de ses pensées. Elle n’a plus besoin d’observer la nature, elle la fait rejaillir de ses entrailles pour la déposer comme un bijou sur ses toiles.

Aida Halloum est une artiste qui est heureuse de vivre et surtout de peindre. Son art est une bénédiction et elle le met en œuvre pour le bonheur de ceux qui l’admirent, mais surtout pour sa satisfaction personnelle. Peindre est sa mission, elle dépose tout ce qu’elle ressent avec spontanéité dans ses œuvres. Cest son cœur qui s’exprime en premier, son cerveau l’aide ensuite à sublimer ses compositions de menus détails techniques.

Devenue grande admiratrice de Matisse, elle est inspirée par ses couleurs fauves et joyeuses, par ses sujets simples et accessibles. Une rose nest plus composée de tous ses pétales, elle est désormais une tache rouge au milieu d’un jardin qui s’épanouit dans un espace vert.

Ses tableaux sont une invitation à faire une belle promenade dans la Bekaa. À travers ses magnifiques abstractions, on rêve et on imagine tant d’histoires. On se prélasse. On a envie de sourire lorsqu’on les admire. On a envie de plonger dans cet univers que l’artiste a créé pour s’évader vers un monde meilleur. Cest son objectif, provoquer un moment de bonheur, à travers un rayonnement de couleurs, une émotion qui irradie du for intérieur. Aida Halloum nous dévoile son univers et nous emporte vers un lieu féerique. Celui de son art.

De petits et de grands formats, les peintures de Aida Halloum sont exposées à la galerie Sheikh Zayed, jusqu’au 27 janvier. Une exposition organisée avec goût et raffinement par Dr Tony Karam et par Dr Cathia Jenainati, dont la générosité et le savoir-faire n’ont pas d’égal.

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