Nadia Tereszkiewicz, couronnée d’un César à l’âge de 26 ans, insuffle un élan de renouveau dans le paysage cinématographique français. Forte de son talent pour des rôles éclectiques et mue par une volonté de repousser les limites, cette jeune actrice, qui envisageait autrefois une carrière de danseuse, s’impose désormais comme une figure incontournable du septième art hexagonal.

Mise en abyme et succès artistique semblent s’entremêler dans la carrière de Nadia Tereszkiewicz, actrice franco-finlandaise à l’étoile montante. Son interprétation remarquable dans Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi a ouvert la voie à une série de rôles diversifiés, tels que la passionnée amoureuse dans Seules les bêtes de Dominik Moll, la bienveillante baby-sitter chez Monia Chokri, ou l’épouse intrigante dans la série Possessions. Cette caméléonne de l’écran parvient à s’épanouir dans des univers hétéroclites et à explorer diverses facettes de la féminité.

Lors d’une entrevue récente, en marge du festival du cinéma français de Rome, Tereszkiewicz a partagé son enthousiasme pour les possibilités offertes par le cinéma : " Le cinéma me permet de pousser les curseurs : je peux raconter des parts de féminité qu’on a tous et qu’on n’a pas explorées. " L’actrice, récipiendaire du César du meilleur espoir féminin en février pour son rôle dans Les Amandiers, a une année 2023 chargée, avec des apparitions dans La dernière reine, Rosalie (sélectionné à Cannes dans la catégorie Un certain regard) et L’île rouge de Robin Campillo.

Polyglotte et curieuse, Tereszkiewicz a découvert tardivement un intérêt pour le cinéma européen et aspire à travailler en Italie ou dans les pays nordiques. Elle entretient un lien fort avec ses racines finlandaises et passe ses étés dans ce pays, témoignant d’une véritable passion pour les cultures étrangères et la capacité du cinéma à transcender les frontières.

Avant de se tourner vers le cinéma, Tereszkiewicz a embrassé la danse pendant 14 ans, mais elle a finalement renoncé à son école de ballet au Canada pour se consacrer à l’apprentissage. Amoureuse de littérature et amatrice de théâtre, elle a suivi une classe préparatoire littéraire option théâtre et a assisté à 200 pièces en deux ans. Cette expérience a permis à l’actrice de fusionner son amour des mots et de la scène.

Les débuts de Tereszkiewicz au cinéma ont été marqués par des rôles de danseuse, mais c’est sur le plateau de Sauvages de Denis Berry, sorti en 2019, qu’elle a découvert sa véritable passion pour le jeu. Fabrice Luchini, son collègue dans Mon crime, a loué la présence scénique de Tereszkiewicz, affirmant qu’elle " imprime la pellicule ". Le film, fort d’un casting prestigieux, a conquis plus d’un million de spectateurs et a propulsé l’actrice sur le devant de la scène hexagonale.

En abordant des sujets d’actualité et en incarnant des rôles forts, Tereszkiewicz se réjouit de faire partie d’une génération où les choses où les dynamiques évoluent, où l’expression se démocratise. On observe une recrudescence de réalisatrices, de directrices de production, de productrices et d’actrices incarnant des personnages puissants et nuancés ", souligne-t-elle avec fierté.

Avec AFP