La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania est la seule à représenter le monde arabe et à concourir dans la compétition officielle des longs métrages de la 76e édition du Festival de Cannes. Aux côtés de sept autres réalisatrices talentueuses telles que Jessica Hausner, Justine Triet, Catherine Breillat, Catherine Corsini, Alice Rohrwacher et Ramata-Toulaye SY, elle apporte, avec son film Les filles d’Olfa une diversité et une excellence artistique remarquables à l’événement cinématographique de renommée internationale.
Cette sélection met en lumière la volonté du Festival de promouvoir la voix des femmes dans l’industrie cinématographique et de célébrer leurs réalisations exceptionnelles. La participation de Kaouther Ben Hania et des autres réalisatrices témoigne de leur engagement à repousser les limites de la créativité cinématographique et à inspirer les générations futures de cinéastes. Cette édition du Festival de Cannes promet d’être un hommage à la diversité artistique et à l’importance de la représentation féminine dans le monde du cinéma.
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La cinéaste Kaouther Ben Hania est à nouveau en lice pour la prestigieuse Palme d’Or au 76e Festival de Cannes (16-27 mai 2023) avec son dernier documentaire, Les filles d’Olfa. Cette distinction serait une nouvelle couronne pour le parcours exceptionnel de la réalisatrice, qui a fait ses débuts sur la Croisette en 2014 avec Le Challat de Tunis.
Le parcours de Ben Hania à Cannes est jalonné de réalisations remarquables : 4 films, 3 récompenses, et elle a été membre du jury à deux reprises. Son premier long métrage, Le Challat de Tunis a été projeté en première mondiale lors de la 67e édition du festival en 2014. Sa présentation a attiré une foule si grande qu’une seconde salle a dû être ouverte aux Arcades, avec une capacité de 460 places et trois écrans. Le film a été présenté dans le cadre de l’ACID, l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, un véritable incubateur de créativité et de diffusion qui organise une section parallèle au Festival de Cannes depuis 1993.
En 2016, la réalisatrice a présenté Zaineb n’aime pas la neige, puis La Belle et la Meute en 2017, qui a remporté le Prix de la meilleure création sonore pour la musique d’Amine Bouhafa dans la section " Un Certain Regard ". En 2018, l’actrice Meriyem Ferjani a reçu le prix de la meilleure actrice du Centre du cinéma arabe pour son rôle dans Ala Kaf Ifrit (La Belle et la Meute), qui a également été choisi pour représenter la Tunisie aux Oscars 2019 dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.
En 2018, lors de la 71e édition du festival de Cannes, le Centre du cinéma arabe a honoré l’actrice tunisienne Meriyem Ferjani en lui décernant le prix de la meilleure actrice lors de la deuxième édition du prix annuel des critiques. Cette reconnaissance a été attribuée pour son interprétation dans le long métrage Ala Kaf Ifrit (La belle et la Meute), un film sélectionné par le Centre national du cinéma et de l’image pour représenter la Tunisie dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère aux Oscars 2019.
En 2021, Kaouther Ben Hania, en tant que membre du jury des courts métrages et du concours des films d’école de la Cinéfondation, a remporté le Prix des Critiques du meilleur scénario pour son avant-dernier film, L’homme qui a vendu sa peau (2019). Ce long métrage a été sélectionné à la Mostra de Venise 2020, où il a remporté le Prix du meilleur acteur, et a été nommé pour l’Oscar du meilleur film international en 2021.
L’année suivante, en 2022, la réalisatrice a été choisie pour présider le jury de la Semaine de la Critique, une section indépendante et non compétitive organisée par le syndicat français de la critique de cinéma depuis 1962. Cette section met en lumière les premiers et deuxièmes longs métrages des cinémas du monde entier.
En 2023, Kaouther Ben Hania fait une nouvelle entrée remarquée au Festival de Cannes en tant que scénariste, monteuse et réalisatrice d’une coproduction entre la Tunisie, la France, l’Allemagne et l’Arabie saoudite. Son dernier film, Les filles d’Olfa, est porté par une musique signée Amine Bouhafa et met en vedette Hend Sabri dans le rôle principal d’Olfa, accompagnée de Nour Karoui, Ichraq Matar et Majd Mastoura. L’intrigue se concentre sur la vie d’Olfa, une mère tunisienne de quatre filles, dont les deux aînées disparaissent mystérieusement. À travers ce docu-fiction, Kaouther Ben Hania réunit des actrices professionnelles pour explorer l’histoire d’Olfa et de ses filles, en utilisant un dispositif cinématographique hors du commun.
Ce voyage intime est un mélange d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité, remettant en question les fondements même de nos sociétés. La sortie en salle de Les filles d’Olfa, le cinquième long métrage de Kaouther Ben Hania, est prévue pour le 5 juillet 2023.
Synopsis :
La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière.
Un jour, ses deux filles aînées disparaissent.
Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles.
Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.
