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La toute dernière mise en scène de Bruno Geara, Hametak Bet Hebbak, met en relief le monde comique de Marwan, de Joumana et de l’excentrique Afifeh. Jouée au théâtre Le Monnot jusqu’au 1er octobre 2023, cette pièce en trois actes se déploie avec une tension comique croissante, captivant les spectateurs par ses quiproquos raffinés et ses revirements dramatiques inattendus.

Patricia Smayra et Patrick Chemali, incarnant le couple principal, livrent leurs impressions sur la performance.

Questions à Patricia Smayra:

Pourriez-vous clarifier votre interprétation du récit de la pièce?

Après une pause de cinq ans loin des planches, j’ai été attirée par la pièce Hametak Bet Hebbak pour son aspect comique, un genre que je n’avais pas encore exploré. Le vaudeville met généralement en scène des personnages diamétralement opposés tout en abordant des sujets sociétaux pertinents de manière captivante. Le récit de la pièce gravite autour de la relation entre Joumana et Marwan, bouleversée par l’arrivée d’Afifeh.

Quels sont les défis intrinsèques du théâtre pour vous?

Le théâtre, intrinsèquement exigeant, requiert un développement de personnage méticuleux et un engagement indéfectible envers son rôle, malgré les imprévus sur scène. Une collaboration harmonieuse est primordiale et une distribution soudée atténue les éventuels obstacles. Le metteur en scène tient un rôle primordial dans ce schéma actif: une approche flexible, doublée d’une foi inébranlable dans la créativité de l’acteur. Je tiens à exprimer toute ma gratitude envers le metteur en scène Bruno Geara pour son rôle crucial dans le succès de la pièce.

Que gardez-vous de votre collaboration avec Patrick Chemali?

Ma première collaboration avec Patrick Chemali fut une révélation. Ses expériences de vie enrichissantes et sa connaissance profonde ont rendu nos échanges à la fois instructifs et plaisants. La présence scénique unique de Patrick, combinée à son engagement sincère et à sa générosité, fait de lui un collègue estimable. J’attends avec impatience de futures collaborations.

Questions à Patrick Chemali:

Quelle est votre vision de l’essence thématique de la pièce?

Cette œuvre capte l’essence même du vaudeville, proposant une comédie légère et universellement séduisante. Mon intérêt pour ce projet était double: d’une part, l’envie de découvrir le genre vaudeville et, d’autre part, la possibilité de transcender mes préférences théâtrales habituelles pour découvrir ce style comique, loin de ma zone de confort.

Quels défis rencontrez-vous dans le monde théâtral libanais?

Les professionnels du théâtre au Liban sont principalement confrontés à des contraintes financières et à l’engagement du public. Malgré une renaissance théâtrale récente, les séquelles de la Covid et les récessions économiques ont poussé le public vers le streaming numérique plutôt que le théâtre traditionnel.

Comment décririez-vous votre expérience collaborative avec Patricia Smayra?

Collaborer avec Patricia, interprète compétente et perspicace, a permis une synergie scénique sans faille. Notre compréhension mutuelle et notre réactivité ont renforcé l’authenticité de notre représentation en tant que duo conjugal.

Instagram: @mariechristine.tayah