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L’édition 2024 des Oscars promet d’être mémorable, avec des nominations qui reflètent à la fois la diversité du cinéma moderne et quelques surprises notables. Parmi les faits saillants, le film Oppenheimer de Christopher Nolan se distingue avec treize nominations, tandis que des absences remarquées et des records de nominations font également les gros titres. Voici cinq points clés à retenir de ces nominations annoncées pour la prestigieuse cérémonie du 10 mars à Los Angeles.
Oppenheimer: le favori des Oscars
Christopher Nolan, connu pour son art de la narration complexe, frappe fort avec son dernier chef-d’œuvre, Oppenheimer, un biopic sur le père de la bombe atomique. Avec treize nominations, ce film s’inscrit dans le sillage de titres illustres tels que Titanic, Eve et La La Land, qui détiennent les records de nominations dans l’histoire des Oscars. Après avoir triomphé aux Golden Globes et aux Critics Choice Awards, et engrangé près d’un milliard de dollars au box-office, Oppenheimer semble inarrêtable.
La surprise Barbie
Le film de Greta Gerwig, Barbie, bien qu’ayant dominé le box-office mondial, ne reçoit que huit nominations, un total modeste comparé à d’autres favoris tels que Oppenheimer, Poor Things et Killers of the Flower Moon. L’absence de Margot Robbie, actrice principale, dans la catégorie de la meilleure actrice a été particulièrement remarquée. Toutefois, America Ferrera, célèbre pour son rôle dans Ugly Betty, représente le film grâce à son interprétation d’une mère ordinaire livrant un monologue passionné sur la condition féminine.
Une année historique pour les réalisatrices
L’édition 2024 marque une avancée significative pour les femmes dans l’industrie du cinéma, avec trois films réalisés par des femmes nommés pour le meilleur film. Parmi eux, Anatomie d’une chute de Justine Triet, couronnée à Cannes, et Past Lives (Nos vies d’avant) de Celine Song montrent la diversité et la richesse des voix féminines dans le cinéma contemporain. Cela pourrait expliquer l’absence de Greta Gerwig dans la catégorie du meilleur réalisateur, dans laquelle Justine Triet s’est distinguée.
Domingo en lumière, DiCaprio en ombre
La saison des prix a réservé une surprise avec l’absence de Leonardo DiCaprio pour sa performance dans Killers of the Flower Moon. À la place, Colman Domingo est salué pour son rôle dans Bayard Rustin. Domingo, principalement connu pour ses seconds rôles dans des films tels que Lincoln et Selma, s’illustre cette fois en tant que militant homosexuel des droits civiques. Par ailleurs, Lily Gladstone, co-vedette dans Killers of the Flower Moon, devient la première Amérindienne nommée pour la meilleure actrice.
L’âge d’or d’Hollywood
Cette année, les vétérans du cinéma sont également à l’honneur. Martin Scorsese, avec sa nomination pour Killers of the Flower Moon, devient, à 81 ans, le plus âgé nommé dans la catégorie du meilleur réalisateur. Il s’agit de sa dixième nomination, qui le rapproche du record détenu par William Wyler. En musique, John Williams, âgé de 91 ans, obtient sa 54ᵉ nomination pour la bande originale d’Indiana Jones and the Dial of Destiny, un exploit seulement surpassé par Walt Disney.
Les nominations pour la 96ᵉ édition des Oscars témoignent de l’évolution et de la diversité du paysage cinématographique. Des succès commerciaux aux films d’auteur, des nouvelles voix émergentes aux légendes établies, cette année promet de célébrer le cinéma sous toutes ses formes. La soirée du 10 mars à Los Angeles s’annonce riche en émotions et en reconnaissances pour l’industrie du cinéma mondial.
Avec AFP
