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Omar Rahbany, issu de la célèbre lignée Rahbani, fils de Ghadi Rahbani et petit-fils de Mansour Rahbani, tisse une tapisserie sonore qui transcende les frontières géographiques et génériques. En tant que maestro des temps modernes, Omar Rahbany nous invite dans un univers où la musique devient le langage universel de connexion, de découverte et d’expression. En ce mois de mars, Omar Rahbany s’est récemment produit à Paris et à Genève.

Dans une symphonie d’héritages classiques et de résonances contemporaines, les compositions d’Omar Rahbany incarnent une confluence d’harmonies moyen-orientales, des rythmes vivifiants de jazz et l’étreinte passionnée du tango. Son parcours musical est un dialogue profond avec l’essence du patrimoine culturel et de l’innovation.

Quelle autre forme d’art auriez-vous choisie pour vous exprimer?

Dès mon plus jeune âge, je me suis engagé dans la photographie, l’écriture de récits et la réalisation cinématographique avec mon frère, ayant mon frère cadet et mon cousin comme acteurs. La réalisation a toujours été ma passion. Elle a considérablement influencé mon approche de la musique, offrant une structure narrative et un contexte visuel qui enrichissent l’expérience musicale. Mon travail dans la réalisation de clips de tango, de documentaires et de courts métrages, associé à une appréciation pour la chorégraphie scénique, reflète une perspective artistique multidimensionnelle. J’ai été influencé par la chorégraphie classique, notamment celle de Maurice Béjart et de Jiří Kylián. Bien que je ne sois pas compétent en peinture et en sculpture, j’éprouve une profonde admiration pour ces formes artistiques également.

Pouvez-vous expliquer votre inclination naturelle vers la musique, compte tenu de votre environnement familial?

Ma gravitation vers la musique est profondément ancrée, découlant d’un héritage familial de talent musical et d’une passion personnelle. Le terrain était prêt pour moi, enfant, pour m’investir dans le monde musical. Puis, au fil des ans, j’ai eu la ferme conviction que j’avais la musique dans mon ADN. Mon père m’a également poussé subtilement à choisir la musique. J’ai récemment vu une photo de ma mère enceinte, apprenant le piano avec la personne qui allait devenir mon professeur: Hagop Arslanian. J’ai compris que mon père voulait qu’elle apprenne le piano pendant sa grossesse.

En tant que membre de la troisième génération de la famille Rahbani, qu’est-ce qui vous inspire dans la fusion des influences moyen-orientales, du jazz et du tango?

Ma musique est un mélange d’influences. Mon voyage personnel avec la musique a commencé très jeune. J’ai été principalement exposé à un large éventail de musique, – de classique à baroque, en passant par les époques modernes. De plus, mon environnement a été enrichi par la présence des œuvres théâtrales de Mansour et Ghadi Rahbani, qui m’ont introduit à la musique orientale, spécifiquement au genre Rahbani. Cette expérience a marqué ma première rencontre avec les styles musicaux moyen-orientaux. À l’âge de 13 ans, mon père m’a offert un album du compositeur brésilien Antônio Carlos Jobim, qui m’a fait connaître le genre du jazz brésilien. Durant cette période, j’ai également développé un intérêt pour le tango, diversifiant davantage mes influences musicales, car mon père écoutait Astor Piazzolla. Cet intérêt a été soutenu par la profession de ma mère en tant que danseuse de tango.

Plus tard, je me suis lancé dans un voyage personnel afin d’explorer de nouveaux genres musicaux, y compris la musique indienne sous ses diverses formes, comme le Konnakol. Cette exploration s’est également étendue à la musique orientale dans son ensemble, incluant les styles libanais et égyptiens.

Quelles contributions spécifiques avez-vous apportées à l’interprétation de Bint el-Shalabiya?

Bint el-Shalabiya est une chanson folklorique à laquelle les frères Rahbani ont ajouté un couplet. Ma contribution a consisté à intégrer une section finale supplémentaire qui réitère la phrase Bint el-Shalabiya, aboutissant à un climax à la fin de la composition. J’ai employé le rythme Karatchi, un battement prévalent en Afrique du Nord, y compris en Égypte et dans la région du Maghreb, pour lui insuffler un caractère rythmique distinctif. L’orchestration a été divisée en plusieurs sections.

Pouvez-vous nous parler de votre carrière internationale et de vos projets futurs?

Ma carrière internationale en musique a commencé au Royal Court Theater de Londres, suivie de performances au Carnegie Hall, puis au Bahreïn, au Koweït, à Paris et à Genève. Ces concerts visaient à partager mon récit musical avec un public international, renforçant les liens avec la diaspora libanaise et soulignant l’importance culturelle et politique de l’héritage libanais.

À l’avenir, mes projets incluent une tournée axée sur les influences libanaises, une composition classique et un projet multidisciplinaire mêlant théâtre, cinéma et musique. En collaboration avec mon frère Karim, notre entreprise Rahbani 3.0 se propose d’explorer divers projets cinématographiques, reflétant notre approche dynamique et innovante de l’art et de la culture.

Instagram: @mariechristine.tayah

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