Chaos Art Gallery a récemment annoncé l’inauguration de Micro-organismes, la première exposition solo de l’artiste et architecte libanais Edouard Souhaid, qui ouvrira ses portes du 6 au 20 juin à Beyrouth.

Micro-organismes, l’exposition solo d’Edouard Souhaid à Chaos Art Gallery explore l’esthétique biomorphique et les compositions colorées, fusionnant art et science dans une présentation vivante de rythme et de mouvement. L’artiste plonge dans l’infiniment petit, cherchant à capturer le rythme et l’engagement corporel dans son travail.

Edouard Souhaid, basé à Paris depuis 2015, est diplômé de l’École spéciale d’architecture (ESA) et titulaire d’un Master 2 de l’École nationale supérieure d’architecture de la Villette (ENSA-LV). Sa pratique interdisciplinaire inclut le dessin, la peinture et la sculpture, avec un accent sur le rythme, le mouvement et les couleurs. Il utilise diverses techniques et surfaces, y compris la toile et le bois. Il s’est aventuré dans la sculpture en 3D en utilisant des techniques innovantes d’impression 3D. Edouard Souhaid a contribué de manière significative au paysage culturel libanais en cofondant MINAB et le Collectif pour l’architecture au Liban. Ces initiatives facilitent des discussions interdisciplinaires autour de l’architecture, du design, de l’urbanisme et des sciences humaines dans le monde arabe. Ses œuvres abstraites ont été exposées dans des lieux prestigieux, tels que le musée Beit Beirut, Ho Chi Minh-Ville et Paris.

Au sein de cette exposition, on découvre le vocabulaire formel abstrait d’Edouard Souhaid. Il inclut des points, des taches, des gouttes et des superpositions qui suivent une logique visuelle gouvernée par la couleur. "Spontanément, une forme en appelle une autre et répond à la suivante", explique l’artiste. Son travail cherche le rythme dans le mouvement par des gestes fluides, presque automatiques, créant des figures cellulaires reconnaissables avec des couleurs vibrantes et une profusion de détails.

De l’infiniment grand à l’infiniment petit, l’art de l’artiste transforme les objets vus de loin en points et les objets vus de près en bactéries, cellules et formes organiques. Proche d’une esthétique moléculaire, Edouard Souhaid explore le territoire de l’intime, offrant une vision subjective et onirique des milliards de cellules et divers organismes qui composent nos corps.

Denses et dynamiques, ses compositions tournent autour de paysages imaginaires. Des parcelles flexibles s’étendent avec une attention égale aux grands espaces et aux régions qui les composent. Ses territoires, vus du ciel et traités comme des cartes, reflètent la complexité des structures humaines. C’est comme si nous regardions à l’intérieur des corps humains à travers des outils, puisque l’abstraction implique de voir quelque chose de très près ou de très loin.

La pratique d’Edouard Souhaid est transversale, travaillant avec la planéité de la toile en relief, ce qui le conduit naturellement au travail en bas-relief sur bois, puis à la sculpture en 3D. Ces œuvres, comme des appliqués muraux ou des objets-peintures, montrent la continuité de ses recherches à travers différents médiums. Inspiré par Kandinsky pour son attention aux détails, Frank Stella pour son mouvement et Jean Arp pour la création d’un système formel simple résonnant avec harmonie, l’artiste s’intéresse également au mouvement de l’expressionnisme abstrait américain pour son sens du rythme et l’implication corporelle dans l’œuvre.