Tous ces codes. Ces conventions. Ces calculs. Ces déclarations. Ces moments de le faire. Ce conformisme. Ce devoir de se conformer. Toutes ces fausses nécessités de faire les choses en temps et en heure. En temps et en heurts. Toutes ces complications pour pas grand-chose. L’obligation des signes et des cases.

Se dépêcher à faire parce que ça a toujours été comme ça.

Devoir.

Toutes ces formules compliquées. Ces protocoles. Être obligé de.

Il faut.

Il faut présenter ses vœux avant le 31 janvier.

Il faut tout célébrer.

Il faut tout décrier.

Il faut partager son opinion sur tout.

Il faut commenter et contredire, surtout quand on n’a rien à dire.

Il faut partager un article même si on ne le comprend pas.

Il faut dire non si la majorité est du même avis.

Il faut valider la façon dont on décide de vivre sa vie.

Il faut. Il faut. Il. Faut. On a tout faux. Tout faux. Tout faux.

Toute cette violence dans ces obligations sans grande importance, finalement. Tout ce manque. D’honnêteté. Ce manque de douceur. Toutes ces catégories. Ces cases. Ces types. Ces genres dans lesquels on nous range les uns derrière les autres. Les uns contre les autres. Pas pour se serrer et avoir chaud ensemble, non. Pour nous opposer. Nous diviser.

Pour mieux régner. Contrôler. Classifier. Violemment. Sans douceur. Sans explication. Sur des impressions. Sans chance de pouvoir être différent. Autre. Unique. Soi-même.

Il faut absolument que l’on classe, même si vous ne demandez rien. On nous pousse violemment à faire notre place dans la case. À regarder nos nombrils. On efface la douceur. Gomme les échanges honnêtes. Surtout ne pas construire ensemble. Ensemble comme un ensemble d’éléments uniques, qu’on ne pourrait cataloguer, non surtout pas.

On nous joue le répertoire du "il faut répertorier". On nous joue des tours. On nous construit des gratte-ciels pour nous ranger dans des cases. Mais on oublie juste de gratter à la surface. À la surface de la terre. À la surface des choses. De la simplicité. De l’authentique. De l’unique.

Tout ça nous fait de l’ombre si l’on essaye d’être soi-même. On se fait de l’ombre les uns aux autres. On devient l’ombre d’un homme.

Il paraît que "c’est comme ça et il n’y a qu’à s’y faire". Il paraît qu’il faut savoir paraître. Qu’il faut montrer des signes. Extérieurs, les signes. Des signes et des cases, donc. C’est comme ça, il faut répondre à ces obligations. Aller toujours plus haut, plus vite. Mais la vie n’est pas un simple chemin sur une échelle. La vie c’est une mosaïque de parcours. Il faudrait les replier ces échelles. Il faudrait nous laisser être honnêtes avec nous-mêmes. Honnêtes et doux. Il faudrait que la seule règle qui existe soit celle de l’honnêteté douce. De la douceur et de l’honnêteté.

Des échelles qui se replient.

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