Ici Beyrouth s’est entretenu avec Mathieu Fournet, directeur des relations internationales Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) dans le cadre du Grand weekend du cinéma français.

Quel futur pour le cinéma francophone au Liban ?

La situation est difficile, mais elle est dure partout. Avec le Covid et le confinement, nous avons dû arrêter les projections en salle. Mais le marché se rétablit petit à petit. Au Liban, la difficulté est multiple, car il y a à la fois la crise politique, la crise économique et la crise sanitaire.

Nous avons plusieurs initiatives, notamment avec l’Institut français du Liban et la société Gaumont. Je pense qu’il y a une appétence pour le cinéma français que ce soit en salle ou en ligne. Aujourd’hui, la réglementation en France a changé et suit la réglementation européenne. Dorénavant, les plateformes en ligne, comme Netflix, doivent payer une taxe et ont des obligations d’investir dans les productions européennes et françaises. D’autre part, nous devrions être en mesure de mieux travailler le marketing digital pour être en contact avec les plus jeunes générations. Au Liban, on est très investi auprès de collectifs de professionnels et l’on suit de près le travail de Beirut DC et de Métropolis, entre autres, et nous offrons des subventions pour les réalisateurs libanais.

Quelles sont les initiatives en cours pour aider au développement du 7ᵉ art au Liban?

Nous avons mis en place un programme suite à l’explosion du 4 août 2020 qui consiste à venir en aide aux réalisateurs libanais. C’est un fonds d’urgence lancé par le CNC pour intervenir sur les projets en développement, en production ou en postproduction. De manière exceptionnelle, il n’y avait pas besoin d’avoir de coproducteur français, ni que le film soit francophone. D’ailleurs, la plupart des films que nous avons aidés étaient en arabe. L’idée étant de relancer l’activité économique de la filière cinéma.

En parallèle, on a décidé d’ouvrir nos résidences, telles que Meditalent ou la Cité internationale des arts à Paris aux jeunes auteurs et autrices, réalisateurs et réalisatrices libanais.

Nous avons également créé un festival à Tunis qui s’appelle Manarat – festival méditerranéen porté par les centres du cinéma tunisien et français. L’édition de cette année se tiendra en juillet et mettra le Liban à l’honneur.

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