La saison 7 de la série Zyara reprend avec 12 nouveaux épisodes visibles sur Instagram, Facebook, YouTube et Home of Cine Jam. Lancée en 2014, elle présente des portraits de diverses personnes à travers le monde avec une grande sensibilité, ce qui lui a valu une cinquantaine de prix internationaux.

En recrudescence sur le net, les web-séries courtes connaissent un grand succès auprès du public, si bien que plusieurs festivals leur sont consacrés aux États-Unis, en Europe ou en Asie. Ces formats de 4 ou 5 minutes sont l’œuvre de gens passionnés de cinéma, qui ont voulu trouver une alternative aux productions à gros budget.

"En 2014, nous n’avions pas de travail, il y avait des problèmes dans le pays comme d’habitude. Nous avons donc opté pour cette voie qui nous permet de produire chaque année l’équivalent d’un long-métrage, avec 12 épisodes par an", explique la réalisatrice Muriel AboulRouss dans un entretien avec Ici Beyrouth.

Le projet a été initié par Denise Jabbour, qui a eu l’idée d’aller parler aux gens afin de découvrir leur vie. Zyara, qui signifie "visite" en français, s’inscrit tout d’abord dans une démarche humaine. "Pour la première saison, nous avons essayé de trouver des personnes qu’on admirait, qu’on trouvait inspirant.e.s, qui avaient un regard positif sur la vie. Une fois que la série est sortie en ligne, beaucoup de gens sont venus nous dire qu’ils voulaient raconter leur histoire. Ils avaient faim de parler, de partager, d’inspirer. C’est comme ça que Zyara s’est développée", poursuit-elle.

Muriel AboulRouss et Denise Jabbour

Au cours des 84 épisodes tournés, la série a beaucoup évoluée. Les sujets, même s’ils peuvent parfois se répéter, sont toujours abordés sous un angle différent. Chaque personne dévoile sa propre approche pour dépasser un drame ou un traumatisme. "Nous allons de plus en plus au fond, car ce sont les gens qui nous y autorisent. Ils connaissent la série et font confiance. Nous apprenons beaucoup sur l’amour, la vie, l’espoir, la communication, et à ne pas juger les autres."

" Une psychologue nous a dit un jour: ‘Ce que fait Zyara à un niveau collectif, je le fais à un niveau individuel dans ma clinique.’ Même si nous montrons des gens qui ont déjà dépassé un problème et n’ont pas besoin de soutien psychologique, la série peut en effet servir de thérapie collective", poursuit la réalisatrice.

Mais depuis 2019, en raison de la crise financière, Muriel AboulRouss et Denise Jabbour ont arrêté de promouvoir Zyara sur les réseaux sociaux et de candidater à des festivals, la priorité étant de continuer à produire la série. "Cette année, il y a deux épisodes sur la crise économique. Des gens qui ont tout perdu se sont retrouvés endettés et ont trouvé la force de s’en sortir. Nous voulons être des messagères d’amour, de paix et d’espoir", conclut AboulRouss.

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