Selon des informations fournies au quotidien An-Nahar, le ministre sortant de l’Intérieur Bassam Maoulaoui a autorisé mardi matin l’engagement de poursuites contre la directrice générale de la commission de direction du trafic routier, Hoda Salloum. Un certain nombre de fonctionnaires seraient également visés par la demande. Selon les textes, avant de permettre la poursuite ou même l’audition d’un fonctionnaire, un magistrat doit demander l’autorisation de son supérieur hiérarchique qui doit juger du bien fondé de la demande.

Ce n’est pas la première fois que l’affaire Salloum fait l’objet d’une polémique. En 2019, la directrice générale était sujette à un mandat d’arrêt lancé à son encontre par le premier juge d’instruction de Beyrouth, Georges Rizk, dans le cadre de l’enquête pour enrichissement illicite, menée par ce dernier. Bien que remise en liberté, une nouvelle plainte a été déposée contre elle par la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, pour les mêmes motifs. Des poursuites qu’avait vivement dénoncées le député de l’époque Hadi Hobeiche (membre du courant du Futur). Hoda Salloum avait par ailleurs attaqué elle-même en justice la juge Aoun, lui reprochant d’avoir ordonné son arrestation afin de faciliter son remplacement par une personnalité affiliée à une autre formation politique.