Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a déclaré mardi qu’au vu du risque d’une propagation massive du choléra au Liban, " assurer l’électricité aux stations de pompage qui permettraient la distribution d’une eau salubre aux foyers " se fait de plus en plus urgent. Une demande réitérée par le ministre depuis le début de l’épidémie le 6 octobre, alors que les Libanais ne jouissent d’électricité que quelques heures par jour.

Au cours d’une conférence de presse au ministère, Firas Abiad a précisé que la campagne de vaccination débutera samedi avec 600 doses, soit " 70% de l’échantillon cible dans les zones les plus touchées par l’épidémie ". Il a également souligné que le vaccin sera administré à tous, sans condition de nationalité, dans les zones ciblées. La distribution sera effectuée sur le terrain par des équipes spécialisées qui tourneront dans les secteurs prévus et les personnes qui souhaitent recevoir une dose n’auront pas à s’inscrire sur une plateforme, comme à l’époque de la campagne anti-Covid.

Dans une interview accordée à la radio Al-Nour plus tôt dans la journée, le ministre Abiad a affirmé que le " ministre sortant de l’Énergie a promis l’arrivée, dans le courant de la semaine, du carburant irakien au Liban et que nous devrions nous attendre à une amélioration en la matière ". Il a également fait part de la collaboration entreprise avec les ministères de l’Intérieur, de l’Éducation et de l’Agriculture pour suivre de près ce dossier. " La responsabilité incombe à d’autres ministères, notamment celui de l’Énergie qui se doit d’assurer l’électricité aux stations de pompage ", surtout que les citoyens " procèdent, en raison de la pénurie d’eau, à recourir à des sources hydrauliques non fiables ", a-t-il précisé. Il a averti que " si le choléra devient endémique au Liban, cela affectera profondément l’agriculture du pays, ses exportations agricoles, ainsi que le secteur touristique ".

C’est dans cette perspective que les campagnes de vaccination commenceront samedi dans les zones les plus défavorisées du Liban-Nord et de la Békaa. " Nous avons reçu 13 400 doses de vaccin en provenance de la France et destinées, dans un premier temps, au corps médical ", a souligné M. Abiad. Il a poursuivi : " 600 000 doses auront pour cible les habitants des régions susmentionnées ", avant de promettre que le ministère " s’efforce d’obtenir 1,5 à 1,8 million de doses dans un deuxième temps ".