Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, a appelé à " un dialogue direct " avec la Syrie pour la délimitation de la frontière terrestre maritime commune, tout en précisant que la zone contestée avec ce pays est supérieure à 800 km2.

Cet appel à une prise de langue avec Damas intervient après la signature par Beyrouth d’un accord avec Tel Aviv au sujet de la démarcation de la frontière maritime qui va permettre au Liban de lancer les opérations de prospection gazière dans le champ gazier de Cana, en Méditerranée.

Dans une interview accordée mercredi à l’AFP, M. Bou Saab, qui a conduit les négociations libanaises, au cours des derniers mois, avec le médiateur américain, Amos Hochstein, au sujet de la frontière sud, a souligné que " ce dialogue doit être mené publiquement avec le gouvernement syrien, sans honte et sans introduire les conflits régionaux politiques dans ce dossier ". " Il est impératif d’entrer en contact avec l’Etat syrien et de délimiter publiquement nos frontières. N’importe quel gouvernement peut le faire ", a poursuivi M. Bou Saab, avant d’expliquer que le Liban et la Syrie " ont deux conceptions différentes de la façon avec laquelle la frontière devrait être délimitée ". " La zone contestée avec la Syrie serait supérieure à 800 kilomètres carrés. Elle est plus étendue que celle qui l’était avec Israël ", a-t-il insisté. Dans ce contexte, M. Bou Saad a réaffirmé que le Liban ne pourra pas lancer les opérations de prospection gazière dans les deux blocs 1 et 2 au nord, tant que la frontière maritime commune n’est pas démarquée.