Dans le cadre du Sommet de la Francophonie qui se tient à Djerba en Tunisie, le ministre sortant de l’Information, Ziad Makary, a souligné que " le Liban montre son attachement à cette francophonie porteuse de valeurs, depuis la création de la première Organisation Intergouvernementale des Pays Francophones à Niamey en 1971 – à laquelle le président libanais Charles Hélou a contribué – jusqu’à la signature du pacte linguistique à Montreux en 2010, puis l’ouverture de la représentation de l’OIF pour le Moyen-Orient à Beyrouth. "

Dans le cadre d’une intervention qu’il a faite samedi durant sa participation au huis clos des chefs d’États, de gouvernements et chefs de délégations des États et gouvernements au sujet de " La Francophonie de l’avenir ", M. Makary a signalé que " les crises politiques et économiques successives auxquelles le Liban fait face, menacent son entité et son identité culturelle ". " Ces crises constituent un véritable danger qui risque de devenir existentiel si des mesures ne sont pas prises à cet égard. S’ajoute à ces crises celle des réfugiés syriens qui accable notre pays en proie à une crise économique et sociale depuis trois ans ", a-t-il expliqué.

Le ministre libanais a également profité de cette occasion pour lancer un appel à la communauté internationale pour " empêcher le Liban de mourir en sauvant son patrimoine culturel, en renforçant ses médias et son système éducatif, en appuyant ses industries culturelles et créatives et en nous aidant à restituer la confiance de nos citoyens ".

M. Makary a par ailleurs déclaré que l’ouverture d’un siège de l’OIF à Beyrouth était " un brin de lumière qui éclaire les nuits libanaises obscures ". " Cette représentation nous rappelle la spécificité de ce pays plurilingue, modèle de diversité culturelle. Je réitère de ce fait l’engagement du Liban à mettre le nouveau bureau de l’OIF à Beyrouth à la disposition de tous les francophones du Moyen-Orient et je souligne l’importance d’avoir désigné à la tête de cette représentation le diplomate arménien, Léon Amirjanyan, un choix symbolique qui confirme l’importance de la présence arménienne au Liban, communauté qui est éminemment tournée vers la francophonie ", a-t-il conclu.