Le syndicat des hôpitaux a annoncé jeudi que les établissements hospitaliers, en proie à une crise financière depuis 2019, "vont devoir refuser les patients qui se font soigner aux frais du ministère de la Santé publique à cause du non-versement des sommes qui leur sont dues".

Il a expliqué que les contrats conclus avec le ministère de la Santé pour le paiement des redevances de 2022 et l’échelonnement de celles de 2023 ne peuvent être mis en vigueur qu’une fois le décret d’application correspondant approuvé en Conseil des ministres. Or le gouvernement d’expédition des affaires courantes de Najib Mikati ne peut pas se réunir. Ce blocage pose un "énorme problème pour les hôpitaux qui règlent leurs achats et paient les salaires de leurs employés sur une base régulière mensuelle", a indiqué le syndicat. Il a averti que si cette situation est appelée à durer, les établissements hospitaliers "ne pourront pas assurer les médicaments et les traitements nécessaires à la dialyse et à la chimiothérapie".

Le syndicat s’est adressé au Premier ministre afin qu’il vienne en aide aux hôpitaux en quête de fonds pour survivre.