Le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil exécutif du Hezbollah, a accusé les souverainistes d’"opter pour une confrontation frontale avec la Résistance, au risque de mener le pays vers la discorde".

C’est sur un ton marqué par une nette arrogance que le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil exécutif du Hezbollah, a critiqué dimanche les forces de l’opposition et les souverainistes, les invitant à "ne plus s’obstiner" et à "admettre la réalité des choses". "Ils ont essayé à sept reprises de faire élire un président de confrontation et de défi et ils ont échoué", a-t-il ainsi lancé lors d’une cérémonie à caractère religieux dans le village de Kfar Sir, au Liban-Sud. "Il est grand temps qu’ils acquièrent la conviction qu’ils sont incapables de faire élire un président de confrontation, d’autant que suivant cette logique, ils se sont engagés dans une impasse, a poursuivi le cheikh Kaouk. L’obstination ne sert à rien. Ils doivent admettre la réalité des choses, à savoir que le pays a besoin de dialogue et d’un consensus national. Il s’agit d’ailleurs de la voie la plus sûre pour élire un président de la République."

Le cheikh Kaouk a affirmé, en outre, que le Hezbollah et ses alliés ont une approche "positive" de l’échéance présidentielle et préconisent "le dialogue et l’entente pour sauver le pays", occultant le fait que ce sont précisément le Hezbollah et ses alliés qui provoquent régulièrement un défaut de quorum. "La partie qui brandit le slogan de la confrontation défie plus de la moitié du peuple libanais, a encore martelé le cheikh Kaouk. Ils veulent un président qui défie la Résistance et non pas les ennemis du Liban." Il a mis l’accent à cet égard sur "les spécificités nationales qui empêchent de faire accéder" à la première magistrature le candidat de "l’ennemi", en référence aux États-Unis.

"Nous voulons un président qui allège les souffrances des Libanais et qui œuvre à restituer la confiance des Libanais et non pas celles des ennemis du Liban", a ajouté le cheikh Kaouk. Ceux qui se sont engagés sur la voie du défi et de la confrontation ont adopté des slogans plus grands qu’eux, dépassant la phase qui consiste à poignarder la Résistance dans le dos. Ils ont ainsi exprimé leur volonté d’opter pour une confrontation frontale avec la Résistance, au risque de mener le pays vers la discorde."