Commentant les poursuites engagées par la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, contre le directeur des Forces de sécurité intérieure, Imad Osman, qu’elle accuse de s’être posé en obstacle devant une interpellation du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a stigmatisé une alliance entre le sexennat et le Hezbollah pour détruire les institutions encore debout de l’Etat.

Dans un communiqué qu’il a fait paraître en fin de journée, M. Geagea a accusé le régime du président Michel Aoun de manipuler la magistrature afin d’arriver à ses fins. " Le camp présidentiel insiste à ouvrir des fronts dans toutes les directions afin de couvrir son échec et de conduire le pays vers l’effondrement, la faillite, la catastrophe et l’isolement ", accuse d’emblée le chef des FL avant de poursuivre : " La dernière de ses batailles (…) consiste à engager des poursuites contre le directeur des FSI afin d’assujettir cette institution qui refuse de mettre en exécution ses désirs personnels et de devenir un instrument à des règlements de comptes hégémoniques ".

M. Geagea a rappelé que le Liban " repose aujourd’hui sur deux institutions principales : l’armée et les FSI qui ont récemment démantelé un grand nombre de réseaux d’espionnage " pour le compte d’Israël. " Mais au moment où le souci principal du sexennat devrait être de se débarrasser des armes illégales, le voilà qui charge pour porter un coup aux armes légales, emboîtant ainsi le pas à son allié, Hassan Nasrallah, qui a récemment lancé une attaque en règle similaire contre l’armée ", a déploré Samir Geagea. Il a affirmé ne pas être surpris par " l’insistance de l’alliance entre le sexennat et le Hezbollah pour essayer de détruire ce qui reste des institutions encore debout de la République, après avoir détruit le pays ".