Le président de la République Michel Aoun a indiqué jeudi avoir œuvré depuis le début de son mandat contre la corruption, " mais plusieurs obstacles ont été placés par des parties qui ont protégé les corrompus, empêchant l’arrêt de leurs pratiques qui ont épuisé l’État et nui aux intérêts du peuple ".

Il a estimé que l’audit juricomptable " est l’une des manifestations de la lutte contre la corruption, d’où les nombreuses tentatives de l’empêcher d’atteindre les résultats escomptés et de dévoiler les véritables raisons qui ont conduit le pays sur cette pente, afin de demander des comptes aux responsables ". Le chef de l’État a assuré que " son insistance à obtenir des résultats concrets dans le cadre de cet audit ne découle pas de considérations personnelles et de calculs étroits, comme le promeuvent ceux qui sont lésés par cet audit, mais du droit des Libanais à savoir où se trouvent leurs économies ".

" Toute autre explication est émise par des parties qui ont profité des mauvaises pratiques dans la gestion des affaires de l’État et de ses institutions, notamment la Banque du Liban ", a-t-il relevé. " Il n’est pas étonnant que ces parties lancent des campagnes contre le chef de l’État, en mettant à profit tous les outils, notamment les médias, pour continuer à berner l’opinion publique ", a-t-il poursuivi.

M. Aoun s’adressait au président et aux membres de la Commission nationale de lutte contre la corruption, qui ont prêté serment devant lui après la promulgation du décret de leur nomination. Il s’agit du juge Claude Karam (président), de l’avocat Fawaz Kabbara (vice-président) et de MM. Ali Badran, Joe Maalouf et Kleib Kleib.