Six partis et mouvements politiques principaux de l’opposition ont annoncé au cours d’un meeting organisé à Sin el-Fil samedi après-midi leur alliance pour le scrutin de 2022, sous le slogan "Notre union est le début du changement" .

Le Bloc national, le parti Minteshreen (Déployés), le parti Taqaddom (Progrès) et les mouvements Khat ahmar (Ligne rouge), Liqa’ Techrin (Rassemblement d’octobre) et Aamiye 17 Techrin (Ammiyat du 17 octobre) ont décidé de rassembler leurs forces et de décentraliser leurs efforts électoraux dans une stratégie visant à obtenir le plus de sièges possibles.

Dans des discours prononcés par des représentants des différents groupes, les intervenants ont présenté les grandes lignes de leur programme électoral, tout en tirant à boulets rouges sur la classe politique au pouvoir et sur le système bancaire. Nagi Abi Khalil, secrétaire politique du Bloc national a annoncé la couleur en affirmant que leur combat se place contre "le tandem milice-mafia". Et d’ajouter: "Les discussions qui ont eu lieu entre les membres de l’opposition au niveau national au cours des deux dernières années ont permis l’émergence aujourd’hui d’un discours politique clair sous la bannière de la restauration de l’État."

La responsable des relations extérieures de Minteshreen, Ghia el-Assaad, a souligné que l’objectif de cette union est de permettre "de briser le monopole des zaïms sur la représentation populaire au sein de leurs propres communautés et de créer une force non-communautaire au sein du Parlement pour la première fois."

Ziad Abdel Samad de Liqa’ Techrin a critiqué les marchés du secteur public, comme les télécommunications ou les marchés du secteur de l’électricité, et la détermination de certains à vendre des parties du territoire, une allusion directe à la tentative du camp aouniste d’accepter la ligne 23 dans les négociations sur les frontières maritimes avec Israël, en contrepartie d’une levée présumée des sanctions américaines à l’encontre du chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil. Laury Haytayan du parti Taqaddom a finalement appelé les Libanais à se sauver eux-mêmes car personne ne le fera pour eux. "La rue ne suffit pas, les armes ne suffisent pas. Il y a des élections pour libérer l’État de ses ravisseurs", a-t-elle conclu.