Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a souhaité que " la décision du Conseil d’État dans le dossier du Centre de recherche et de développement pédagogique (CRDP), qui relève du ministère de l’Éducation, n’ouvre pas la voie à un nouveau bras de fer concernant la présidence " de cette institution, " ce qui ouvrirait la voie à une manipulation de nos programmes libanais ".

Mgr Raï fait référence à la décision prise jeudi par le Conseil d’État de casser la décision de l’ancien ministre Tarek Majzoub qui avait démis de ses fonctions, le 10 août 2020, Nada Oueyjane, alors présidente du CRDP. Celle-ci avait, au lendemain de la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, souligné que le pays n’était pas en état de reprendre l’enseignement pour l’année scolaire 2020-2021. Elle avait également mis l’accent sur l’absence d’une stratégie nationale pour l’enseignement en ligne. Des déclarations qui ont poussé M. Majzoub à la limoger, sans même la prévenir. Mme Oueyjane avait alors déposé une plainte contre l’État libanais et le ministère de l’Éducation.

Mgr Raï a affirmé en outre qu’il est " nécessaire de garder l’éducation à l’abri des visées politiques et de permettre aux spécialistes de développer des programmes qui soient appropriés au développement observé à l’échelle mondiale ".

Il a en outre souligné que " le gouvernement ne peut trouver une issue à la situation chaotique actuelle qu’en mettant en place un minimum de mesures au niveau du système financier et en contrôlant les recettes de l’aéroport et empêchant la contrebande ".

Et Mgr Raï de conclure en appelant " au nom de la neutralité au retour des réfugiés syriens dans leur pays pour préserver leur richesse, leur culture, leur dignité et poursuivre l’écriture de leur histoire ".