A l’occasion du 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a demandé " pardon " pour les crimes de ses compatriotes. Une journée commémorative forte en émotion à laquelle les présidents allemand, polonais et israélien ont participé.

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a demandé " pardon " mercredi pour " les crimes " de ses compatriotes, lors des cérémonies du 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie anéanti par les nazis allemands.

Premier chef d’Etat allemand à prononcer un discours devant le monument aux Héros du ghetto, lors de l’anniversaire, le président Steinmeier a d’abord lancé une sentence en yiddish, une langue parlée autrefois par les juifs en Europe centrale et orientale, " que les Allemands voulaient éradiquer ", pour appeler à ce que jamais une tel désastre ne se reproduise plus.

La révolte qui a éclaté le 19 avril 1943, fut le plus grand et le plus connu fait de la résistance urbaine juive contre les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, lors duquel plusieurs centaines de combattants juifs attaquèrent les nazis pour mourir l’arme à la main plutôt que dans un camp d’extermination.

Un an après avoir envahi la Pologne en 1939, les nazis ont délimité une zone dans Varsovie pour entasser sur trois kilomètres carrés près d’un demi-million de Juifs, afin de les exterminer par la faim et les maladies.

Le ghetto de Varsovie fut le plus important de tous les ghettos durant la Seconde Guerre mondiale.

Maureen Décor, avec AFP