L’Iran assiste depuis le mois de janvier à une recrudescence des actes de vandalisme ou d’attaques contre des symboles du pouvoir. Le 23 janvier, un individu a été arrêté pour avoir détruit à Ispahan une statue de l’ayatollah Khomeiny, père fondateur de la République islamique, selon un responsable iranien.
Plus tôt en janvier, l’Autorité judiciaire a annoncé l’arrestation d’un suspect accusé d’avoir incendié dans le sud-ouest du pays une statue de Qassem Soleimani, le puissant général et architecte de la stratégie militaire iranienne tué en janvier 2020 dans un raid américain en Irak.
Dimanche, un camion a défoncé l’une des portes d’un important lieu de culte dans la ville de Qom. La ville sainte de Qom abrite une des principales " Hawza " chiite du monde et la première en Iran. L’ayatollah Rouhollah Khomeini, fondateur de la République islamique après la révolution de 1979, y habitait depuis les années 60. Elle est considérée comme le centre de départ de la contestation contre le régime impérial de Mohammad Reza Pahlavi. De ce fait, l’attaque de Qom peut revêtir un aspect politique probable.
La mosquée de Jamkaran, un joyau de l’architecture persane dont les origines remontent au 9ᵉ siècle, accueille chaque semaine des milliers de pèlerins, surtout les jeunes. Selon la tradition chiite, elle a été construite à l’endroit où serait apparu Mohammad Mahdi, l’Imam caché, accompagné d’Al Khodr (un saint musulman identifié à Saint Georges des chrétiens du Levant). Pour les chiites, Al Mahdi, le douzième imam chez les chiites duodécimains, doit revenir à la fin des temps pour inaugurer un règne de justice.
Avec AFP