Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement critiqué vendredi le refus de l’Otan de mettre en place une zone d’exclusion aérienne en Ukraine pour neutraliser les capacités largement supérieures de la Russie dans les airs. Les pays occidentaux refusent d’accéder à cette requête, complexe à mettre en oeuvre, au motif que cela entraînerait un risque important de conflit direct avec la Russie, dont des militaires interviennent en Ukraine depuis le 24 février.
Blinken s’est également entretenu avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba. " Le message du peuple ukrainien héroïque est simple: les Russes, rentrez chez vous (…) Poutine, laisse l’Ukraine tranquille. Tu ne gagneras pas la guerre ", a lancé M. Kouleba. Il a demandé des avions et des systèmes de défense aérienne, qualifiant de " signe de faiblesse " le refus par l’Otan de mettre en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays.
Dans le même temps, à Washington, des élus du Congrès promettaient de débloquer 10 milliards de dollars d’aide pour l’Ukraine, au cours d’un échange virtuel avec le président Zelensky.
" Nous encourageons à des négociations directes entre la Russie et l’Ukraine ", a de son côté dit le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi dans une conversation téléphonique avec Antony Blinken. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a d’ailleurs plaidé dans la presse espagnole pour que la Chine joue un rôle de médiateur.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche sur Twitter s’être entretenu une nouvelle fois au téléphone avec son homologue américain Joe Biden pour discuter de " questions de sécurité ", du " soutien financier pour l’Ukraine " et de " la poursuite des sanctions contre la Russie ".
Selon les autorités ukrainiennes, une troisième session de négociations avec les Russes se déroulera lundi. Mais les chances de parvenir à des progrès paraissent infimes, Vladimir Poutine ayant prévenu que le dialogue avec Kiev ne serait possible que si " toutes les exigences russes " étaient acceptées, notamment un statut " neutre et non nucléaire " pour l’Ukraine et sa " démilitarisation obligatoire ".
Avec AFP