Médaillée de bronze avec le relais allemand de ski de fond aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014, l’Allemande Denise Herrmann a idéalement conclu sa reconversion vers le biathlon lundi avec l’or de l’individuel (15 km), aux Jeux olympiques de Pékin.

Avec ce titre olympique, Denise Herrmann rejoint Antje Misersky (Albertville-1992) et Andrea Henkel (Salt Lake City-2002) parmi les Allemandes sacrées dans la discipline la plus exigeante du biathlon, puisque chaque erreur au tir est pénalisée par une minute sur son temps de course.

Pourtant, la carrière sportive de Denise Herrmann a bien débuté sur les skis et sans les cibles à blanchir, fondeuse de l’équipe nationale allemande durant plusieurs saisons, avec notamment une deuxième place à la Coupe du monde de sprint en 2014.

Et surtout, elle a décroché une première médaille, en bronze avec ses compatriotes Nicole Fessel, Stefanie Böhler et Claudia Nystad à Sotchi en 2014.

" Je suis extrêmement fière d’avoir deux médailles dans deux disciplines différentes, c’est génial. J’ai eu une saison difficile, j’ai essayé de faire la meilleure course que je pouvais mais je ne faisais pas partie des favorites pour le titre ", a expliqué l’Allemande de 33 ans.

La bascule vers le biathlon intervient à la fin de la saison 2017, même si elle a grandi avec deux références biathlon dans son viseur : l’ancien biathlète allemand Ricco Gross (quadruple champion olympique de relais) et le site de Ruhpolding, le plus mythique de la discipline.

" Dans mon village, la mère de Rico Gross et ma grand-mère étaient ensemble à l’école, j’étais une grande fan de lui et de biathlon. J’ai essayé en 2012, mais j’ai décidé à ce moment d’attendre encore quelques années. Dans mon esprit, j’avais tout le temps l’idée de changer. Je suis contente d’avoir franchi le pas ", a expliqué la native de Bad Schlema en ex-RDA.