Le patinage artistique a un nouveau roi, l’Américain Nathan Chen, qui, à 22 ans, a ajouté à ses trois couronnes mondiales le titre olympique jeudi à Pékin, tandis qu’en coulisses des JO-2022 pourrait se préparer une crise majeure avec une affaire de dopage concernant Kamila Valieva, la sensation russe du patinage artistique de 15 ans.

Déjà roi de l’olympiade, le voilà désormais maître de l’Olympe: Nathan Chen a mis fin au règne de son grand rival, le Japonais Yuzuru Hanyu, double champion olympique sortant, qui espérait réaliser un rarissime triplé et qui termine au pied du podium (4e).

Le duel tant attendu entre Chen et Hanyu n’a pas vraiment eu lieu. Le Japonais avait compromis ses chances dès le programme court, terminé en 8e position mardi.

Pour Chen, l’or olympique vient couronner une olympiade au cours de laquelle le " quad king " a gagné tout ce qui comptait: les trois titres de champion du monde mis en jeu (2018, 2019 et 2021) et les deux finales du Grand Prix (2018 et 2019) notamment.

" J’ai toujours rêvé de faire les Jeux olympiques, et de gagner aux Jeux olympiques. Mais je me disais: +C’est difficile, je ne sais pas si je peux y parvenir+ ", a-t-il expliqué.

" Aucun commentaire "

Pour sauver l’honneur, entrer dans l’histoire et espérer monter sur le podium, Hanyu voulait réaliser un quadruple Axel, la quadruple rotation la plus complexe du patinage artistique, encore jamais réussie en compétition, et qui exige en fait de faire quatre tours et demi en l’air. Mais sa rotation a été incomplète, et il a chuté. Comme sur son deuxième saut, un autre " quad ".

Huit ans après le scandale des JO de Sotchi, le dopage pourrait s’inviter à nouveau durant la quinzaine de Pékin, à en croire la presse russe.

La patineuse russe Kamila Valieva, qui a remporté avec son pays l’épreuve par équipe à Pékin, aurait fait l’objet d’un contrôle antidopage positif avant le début des Jeux d’hiver.

Selon le journal Kommersant, le report de la cérémonie de remise des médailles prévue mardi à Pékin serait lié à ce contrôle positif.

Le porte-parole du Comité international olympique (CIO), Mark Adams, a déclaré qu’il n’avait " aucun commentaire à faire " sur " une situation qui a toutes sortes d’implication " et a qualifié de " spéculation totale " les informations selon lesquelles il s’agissait d’une affaire de dopage.

Chloe Kim confirme

Pour revenir au sport, Chloe Kim a doublé la mise en snowboard half-pipe: à 21 ans, l’Américaine, déjà sacrée en 2018, a survolé la finale pour décrocher son deuxième titre olympique, devant l’Espagnole Queralt Castellet et la Japonaise Sena Tomita.

" Je suis dans une meilleure situation maintenant ", a assuré Kim, qui avait dû faire une longue pause après son titre en 2018.

La journée a été quasi-parfaite pour les Etats-Unis, puisqu’ils ont remporté un troisième titre en saut acrobatique par équipes.

Le combiné alpin a joué un nouveau mauvais tour au grand favori Alexis Pinturault. Le Français, vainqueur du classement général de la Coupe du monde 2020-21, court toujours après son premier titre olympique à 30 ans après son abandon en slalom. Il s’est en outre blessé à l’épaule droite en chutant, mais le comité olympique français a évoqué une " contusion simple " qui ne l’empêchera pas de s’aligner en géant dimanche.

Le titre est revenu à l’Autrichien Johannes Strolz, sacré 34 ans après son père, dans la même discipline, et un an après avoir été exclu de l’équipe d’Autriche faute de résultats.

Quatre ans après avoir manqué les JO-2018 en raison d’une suspension pour dopage, la Norvégienne Therese Johaug a remporté un deuxième titre en Chine après le skiathlon. Elle a gagné jeudi le 10 km style classique pour 4/10e, devant la Finlandaise Kerttu Niskanen.

Sur la patinoire, Irene Schouten a poursuivi la razzia néerlandaise, en remportant son deuxième titre personnel sur 5000 m, quatre jours après le 3000 m. Il s’agit du quatrième titre sur cinq possibles pour les Pays-Bas.

En luge, c’est l’Allemagne qui rafle tout, avec un quatrième titre sur quatre possibles dans l’épreuve de relais par équipes mixte, ce qui lui permet d’ailleurs de reprendre la tête du classement des médailles devant la Norvège.

Ce succès permet aussi à sa cheffe de file Natalie Geisenberger de devenir la lugeuse la plus médaillée de l’histoire avec sept médailles, dont six en or et une bronze.

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