Lindsey Jacobellis, qui se croyait depuis 2006 frappée d’une malédiction la privant d’or, a remporté samedi un deuxième titre olympique. Kamila Valieva  n’aura pas aussi longtemps à attendre: la Russe, au cœur d’une affaire de dopage, saura lundi si elle peut participer à l’épreuve féminine des JO-2022.

Trois jours après avoir décroché le titre olympique individuel, Jacobellis s’est offert une seconde médaille d’or dans la toute nouvelle épreuve de snowboardcross par équipes mixtes, associée au vétéran Nick Baumgartner (40 ans).

En finale, l’Américaine de 36 ans a lutté avec Michela Moioli, prenant la tête dans l’avant-dernier virage et conservant au finish quelques centimètres d’avance sur l’Italienne.

" Quand on atteint nos âges, ce qui fait la différence, c’est le feu intérieur, avoir envie de continuer à s’améliorer, c’est ce qui permet d’aller chercher l’or ", a expliqué Jacobellis, qui pèse deux des cinq médailles d’or des Etats-Unis remportées à Pékin.

" Team USA " occupe la troisième place du tableau des médailles avec son total de onze podiums, loin de l’Allemagne (quatorze médailles, dont huit en or), qui est repassée à la première place à la faveur d’une nouvelle démonstration sur la piste de bobsleigh de Yanqing grâce, cette fois, au sacre de Hannah Neise en skeleton, après un carton plein en luge.

Papadakis/Cizeron en tête

La Norvège (deuxième avec 17 médailles, dont huit en or) peut compter sur le biathlète Johannes Boe, qui a remporté dans le sprint son deuxième titre et sa troisième médaille de la quinzaine pékinoise. Et ce n’est pas fini: Boe s’élancera dans la poursuite dimanche avec 25 sec 5/10 d’avance sur le Français Quentin Fillon Maillet, le seul à pouvoir le contrarier avec lui aussi trois médailles.

" Je m’attendais pas à réussir de si bons résultats ", a assuré Boe, qui a partagé son podium avec son frère aîné Tarjei, troisième de l’épreuve.

Un autre Norvégien s’est mis en évidence, cette fois sur le grand tremplin de saut à ski: à 23 ans, Marius Lindvik a offert à son pays son premier titre olympique dans la spécialité depuis 58 ans.

Avec un second saut impressionnant à 140 m, il a empêché le Japonais Ryoyu Kobayashi, sacré sur le tremplin normal, de réaliser le doublé.

Sur la glace de la patinoire olympique, les Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont dominé la danse rythmique avec un score de 90,83 points et à la clef un nouveau record du monde, devant les Russes Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov (88,85 pts) et les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue (87,13 pts).

Valieva s’entraîne

Le duo français restait sur la déception d’une médaille d’argent en 2018 en partie causée par un problème vestimentaire, quand la robe de Papadakis s’était détachée durant leur programme libre, l’une des images fortes de ces JO.

Sur la glace toujours mais en coulisses, l’affaire Valieva connaîtra son dénouement lundi, a annoncé le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Saisi par le Comité international olympique, l’Agence mondiale antidopage et la Fédération internationale de patinage, le TAS doit décider si la prodige russe de 15 ans peut participer à l’épreuve féminine dont elle est la grande favorite et qui débute mardi.

Le TAS auditionnera dimanche les différentes parties pour statuer sur la décision de l’Agence antidopage russe de lever, pour des raisons mystérieuses, la suspension provisoire de Valieva, contrôlée positive à une substance interdite fin décembre.

Valieva, elle, continue de s’entraîner normalement, comme samedi pendant quarante minutes, répétant notamment son programme court, avec une chute sur son premier saut.

Son entraîneure Eteri Tutberidze a défendu son élève sur Pervy Kanal, l’une des principales chaînes russes généralistes: " Je suis absolument sûre que Kamila est innocente et propre ", a-t-elle insisté.

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