Matteo Berrettini et Andrey Rublev, joueurs les mieux classés de leur partie de tableau, ont logiquement accédé aux 8es de finale à Indian Wells, où deux des favorites, Iga Swiatek (4e mondiale) et Paola Badosa (7e), tenante du titre, ont avancé en quart.

L’Italien (6e mondial) a vaincu Lloyd Harris 6-4, 7-5, en s’appuyant comme souvent sur son puissant service (12 aces, 88% de points gagnés sur première balle) pour faire la différence. Mais cela ne l’a pas empêché de le céder une fois au 2e set, le Sud-Africain prenant alors le large à 4-1.

Le Romain de 25 ans a confié avoir alors traversé un moment de turbulences: " J’étais un peu nerveux, je n’aimais pas ça et j’ai laissé ma colère sortir un peu. Parfois, ça fait du bien ".

Ne voulant pas s’embarquer dans un 3e set, comme lors de son entrée en lice contre le Danois Holger Rune, le finaliste à Wimbledon en 2021 a ainsi pu reprendre le dessus, remportant six des sept jeux suivants, au bout de 1h34.

Se voit-il comme un potentiel finaliste ? " Ça fait plaisir à entendre, mais ceux qui sont là, sont ceux qui jouent le meilleur tennis. En tout cas, ça fait du bien d’être en 8e ici pour la première fois ", a dit le demi-finaliste du dernier Open d’Australie, qui sera opposé au Serbe Miomir Kecmanovic (61e).

Badosa monte en puissance

Un sentiment que doit partager Andrey Rublev (7e), car lui non plus n’avait jamais passé le cap du 3e tour, avant sa victoire 6-3, 6-4 contre l’Américain Frances Tiafoe (30e). La 11e d’affilée, puisque le cogneur russe de 24 ans, dans une très bonne passe, reste sur deux titres décrochés à Marseille et à Dubaï.

Sûr de sa force et très serein, il devra néanmoins se méfier au prochain tour du Polonais Hubert Hurkacz (11e), deux fois quart-de-finaliste à Indian Wells et vainqueur en 2021 du Masters 1000 de Miami.

John Isner (23e), finaliste en 2012, a lui disposé 7-5, 6-3 de l’Argentin Diego Schwartzman (14e), qu’il dépassait de 38 centimètres sur le court. Il défiera le Bulgare Grigor Dimitrov (35e).

Chez les femmes, Paola Badosa a encore fait forte impression, pour atteindre les quarts aux dépens de Leylah Fernandez (6-4, 6-4).

L’Espagnole n’a toujours pas perdu un set et monte clairement en puissance. La Canadienne (21e), dont on sait pourtant la capacité de résistance depuis le dernier US Open, où elle a atteint la finale en se sortant de situations compromises, a souvent été débordée par la puissance de son adversaire.

" Je me sens bien ici. Si on pouvait organiser un tournoi ici chaque semaine, je voterais pour! ", s’est exclamée Badosa, 24 ans, révélée par son triomphe surprise dans le désert californien, en octobre, moment auquel le tournoi avait été reprogrammé à cause du Covid-19.

Sakkari à l’économie

Plus tôt, Iga Swiatek avait plus difficilement battu 4-6, 6-2, 6-3 l’Allemande Angelique Kerber (16e).

Comme lors de ses deux premiers tours, elle a eu besoin de trois sets pour venir à bout de son adversaire, qui a mieux démarré, sous une forte chaleur (32 degrés Celsius).

La deuxième manche a été un festival de breaks et de débreaks (six pertes de service au total), la lauréate de Roland-Garros en 2020, prenant finalement le dessus en se montrant plus agressive. Et alors qu’elle venait de perdre son service, menée 3-2 dans le dernier set, Swiatek a su se ressaisir pour s’adjuger les quatre derniers jeux et s’imposer en 2h10.

La Polonaise de 20 ans, stoppée l’an passé en 8e, sera opposée à l’Américaine Madison Keys (29e).

La Roumaine Simona Halep (26e), lauréate de l’épreuve en 2015, a elle facilement battu 6-1, 6-4 sa compatriote Sorana Cirstea.

L’ancienne N.1 mondiale, championne à Roland-Garros (2018) et Wimbledon (2019), aura affaire à la Croate Petra Martic (79e).

Enfin, la Grecque Maria Sakkari (6e) a pu s’économiser, qualifiée après l’abandon de l’Australienne Daria Saville. Elle sera opposée à la Kazakhe Elena Rybakina (20e).