Je me réveille tous les jours un peu avant l’heure bleue. Bercée par ma solitude, je contemple le ciel s’éclaircir petit à petit et un fond de moi se réveiller, commencer à s’apprécier, loin du monde, loin des autres – c’est bien ça l’enfer, les autres.

Bercée dans ma solitude, je vois le noir à l’extérieur refléter " mes grises pensées " et j’attends qu’un début de bleu prenne le dessus.
… Des lumières s’allument par-ci par-là, ma ville se réveille.

J’observe ce jaune électrique, une lumière fausse, une lumière d’hommes, et j’attends, j’attends que le ciel se réveille.
Seule dans mon noir, je garde espoir et un regard braqué sur l’horizon, j’attends ce petit bleu, grand précurseur d’oranges, de jaunes et de rouges qui grandiront un instant avant de retomber dans le bleu du ciel de mon pays.

Seule dans mes aurores, comme seule face à mes toiles, j’attends patiemment que jaillisse cette explosion de couleurs du fond de moi, du fond du ciel et qu’on se réveille, qu’on se partage ; que cet amour qui vient du fond de moi s’étale, se multiplie pour retrouver l’autre, à qui je m’adresse, finalement.

Toile: Les ailes des cimes – #acryliquesurtoile, 56 x70 cm, 2019

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