Il y a des années de cela, j’ai rencontré le fabuleux Robin Williams, alias John Keating.

Une rencontre de celles qui sont la preuve que le cinéma parfois se nourrit de poésie. D’une poésie intemporelle. Qui, au creux des rimes de Whitman, chuchote en continu qu’en dépit de tout ce qu’on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde.

Le Cercle des poètes disparus, c’est ce cinéma ineffable qui ne se lasse pas de nous élever au-delà des contingences pour nous rappeler que les poètes, au fond, ne disparaissent pas. Ne disparaissent jamais. Car la poésie est immortelle. Et les poètes, de grands rêveurs. Heureusement.

Heureusement, car c’est dans ses rêves que l’homme trouve la liberté, cela fut, est et restera la vérité.

Le Cercle des poètes disparus, c’est aussi ce professeur hors norme, atypique, l’antiprofesseur pour certains, qui bouscule, qui dérange, qui déchaîne les passions et qui, quelquefois, à qui sait entendre ses mots, déclenche des vocations: à présent dans cette classe, vous apprendrez à penser par vous-même, vous apprendrez à savourer les mots et le langage.

Savourer… Savourer encore et encore Le Cercle des poètes disparus, ce chef-d’œuvre cinématographique qui n’a pas pris une ride. Et, au moment où l’on s’approche du dénouement et que s’affiche trop vite le générique de la fin, se surprendre à répéter ces mots repris par John Keating: Carpe diem.

Et ne pas, quand viendra la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu.

 

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