Vendeurs d’âmes. À qui mieux mieux. Aux princes. Ou aux ténèbres. Rendus. Preneurs. Sans cœur. Vomisseurs de puits, de fontaines, et d’eau. Et vous en boirez encore. Sans nom. Sans pays. Cent fois sans Foi. Caméléons démasqués. Vers. De terre ou de tombes sans ciel. Crapules retombées en amnésie. Frivoles. Sangsues parasites. Rampeurs. Rapaces gluants en quête de gloires éphémères. -et seul l’éphémère dure… malheureusement! – Tout vous crache à la figure. Et il ne pleut plus. Tout vous vomit. Du premier cèdre écorché vif aux rochers inébranlables cassés, brisés, effrités. Abattus dans toute leur fierté. Tout vous éructe. Les fleurs. L’odeur du sol. Les papillons blancs. Et vous foulez tout. Sur votre passage, tout frémit de dégoût. Vous n’avez rien promis!

Mais est-ce que les promesses ne sont faites que de mots… Le temps est promesse. Votre espace inexcusable-ment omniprésent aussi. Vous restez ! Et de tout le beau, de tout le vrai, de tout le bien, rien, rien. Pas même l’insolence d’un parfum. Tout est enterré. Et rien ne portera votre nom. Le ciel s’assombrit de mille et une nuits. Une étoile ? Une étoile ose filer ce soir… avant de partir, éternellement, elle aussi. Rejoindre la lune. Ne plus vous voir, manipulateurs effrontés, vermines au pouvoir. L’étoile file, dans une belle lumière d’hier… esquintée, éthérée, légère… sans vous toiser de son regard pluvieux. Elle éclaire le plus haut sommet que vous n’atteignez pas, parce que là-bas, la transparence règne. Vous ne la connaissez pas. Et un seul drapeau résiste… rouge, blanc et cèdre ; couleurs de l’Espérance, sur lequel reste gravé, encore et toujours, un seul mot, le même : Beyrouth.