J’ai entendu amour, "hymne à l’amour" par Alfred Tarazi au Musée national. J’arrive pour trouver une "certaine installation", une empreinte de l’artiste décorant les marches du musée. Il est où, l’amour? demandé-je à l’employé qui me renvoie à un Code QR, lequel, apparemment, doit m’indiquer le chemin menant vers l’amour; un amour qui, d’emblée, semble digitalisé, mais qui, après quelques recherches, se trouve dans un hangar situé dans un local négligé et à côté duquel tu serais passé sans t’en apercevoir.

J’entre dans cet endroit où sont exposées les collections de la famille Tarazi. Je me trouve perdue dans la lecture des plaques en bois sur lesquelles sont gravées des phrases magiques et saillantes, l’ombre d’une morale ayant défié l’usure de la matière.

J’avance de quelques pas et découvre d’autres représentations du temps perdu, des photos en noir et blanc suspendues dans l’air du temps, des portes majestueuses minutieusement travaillées par des mains d’artistes, des objets d’antan à moitié conservés.

Je m’arrête pour réfléchir à l’amour à et pour Beyrouth, qui est en effet une recherche d’un amour perdu qu’on essaie de retrouver dans les recoins les plus négligés, dans les souvenirs représentés par des photos en noir et blanc, dans les objets usés, dans les traces laissées par des gens qui, eux, savaient très bien ce qu’est vraiment l’amour.

Aujourd’hui, l’amour à Beyrouth, il faut le découvrir, il faut le mériter. Si tu "fouilles bien, tu le trouveras". C’est une initiation, c’est une quête. Et ceux qui décident de ne pas quitter Beyrouth sont ceux qui ont, en effet, pu dénicher l’amour…

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