Né en 1964 à Beyrouth, l’artiste syrien Khaled Takreti a vécu quinze ans à Beyrouth. C’est à l’âge de 10 ans que ses lectures l’amenèrent à explorer l’art, avant tout impressionnant et moderne. Il se forme à l’architecture, le graphisme et la gravure à l’Université de Damas. Il explore particulièrement la peinture, qui deviendra sa passion, et expose ses œuvres à partir des années 1990. La peinture s’est imposée à lui non seulement comme un choix mais encore plus comme un moyen pour faire le deuil de sa grand-mère. Après avoir séjourné en Égypte et aux États-Unis, il s’installe à Paris au début des années 2000. Depuis 2019, il est partagé entre Bruxelles, Paris et Beyrouth.

Sa résidence dans différents coins du monde a ravivé ses questionnements sur ses racines familiales. Ses tableaux se dessinent en pages de journal intime… L’artiste s’ouvre cependant avec le temps à une dimension universelle comportant également les conflits internes syriens et libanais. Le langage pictural de Khaled Takreti, très proche du pop art, lui permet d’aborder les revers du monde qui l’entoure; la société de consommation, la liberté opprimée sont des thèmes récurrents dans ses œuvres, où se reflète également son humour avec une pointe de sarcasme en guise d’autodérision. Ses peintures sont exposées sur la scène internationale: Biennale d’Alexandrie, Hong Kong Art, Art Paris 2018. Elles sont conservées dans des collections privées et publiques: Musée national syrien, Galerie nationale des beaux-arts de Jordanie, Musée arabe d’art moderne de Doha, Musée de l’Institut du monde arabe, Musée de l’histoire de l’immigration. L’artiste a également fait l’objet d’expositions personnelles à Beyrouth, Londres, Dubaï, Marrakech, Gwangju et Paris. En 2012, il a été classé par le magazine Art Absolument parmi les 101 plus grands artistes vivant en France.

Durant le dernier confinement, Khaled Takreti a ressenti le besoin de peindre. C’est là, en effet, qu’il trouve toujours l’énergie positive pour continuer à vivre en équilibre au beau milieu du chaos. Il se souvenait chaque jour des images du passé gravées dans sa mémoire depuis l’enfance; des souvenirs heureux et amusants. Tel un écrivain de fiction, Khaled créait de petites peintures avec pour seule condition de les achever dans la même journée, tout simplement parce que le futur, même proche, était incertain. Le lendemain, il faisait une autre peinture et trouvait le lien entre celle-ci et la précédente.

Le confinement fut prolongé, le processus de peinture aussi. Ses peintures ont augmenté, et c’est ainsi que #Love a pris naissance. L’amour de la vie, l’amour de la continuité, l’amour du passé et son acceptation… Khaled Takreti a toujours eu besoin de voir les choses de ses propres yeux pour que son esprit les accepte. Un album d’images diversifié a pris naissance, tel un vieux souvenir lointain dont il ne conservait que les beaux jours et effaçait les mauvais. L’amour est le thème qui regroupe ces bribes de souvenirs et créé une panoplie de couleurs aux goûts de l’optimisme et de l’espoir.

#Love de Khaled Takret
Aida Cherfan Fine Art Gallery et Christiane Ashkar Fine Art Consultancy
Starco Block B, le 1er novembre de 18h à 21h.
L’exposition se poursuivra jusqu’au lundi 5 décembre 2022.

Marie-Christine Tayah
Instagram: mariechristine.tayah

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