Le Festival international du film de Marrakech a clôturé la 5e édition des Ateliers de l’Atlas qui s’est déroulée du 14 au 17 novembre à Marrakech. Cette 5e édition a réuni 250 professionnels internationaux autour d’une sélection de 23 projets et films, portés par une nouvelle génération de cinéastes marocains, arabes et africains. Les 16 projets en développement et 6 films en tournage ou postproduction ont bénéficié d’un accompagnement sur mesure représentant près de 150 heures de mentoring par des consultants en scénario, production, distribution, montage et musique. Un film marocain a été sélectionné dans le cadre de l’Atlas Film Showcase et projeté à un public de directeurs de festivals.  Le marché de coproduction des Ateliers de l’Atlas a généré un nombre toujours croissant de demandes de rendez-vous individuels avec les réalisateurs et producteurs sélectionnés, dont 350 ont été organisées officiellement, illustrant le fort intérêt des professionnels pour les cinémas du continent africain et du monde arabe.

Thibaut Bracq, responsable des Ateliers de l’Atlas nous donne un aperçu sur ces ateliers au Festival international du film de Marrakech:

" En ce qui concerne les critères de sélection, nous demandons aux producteurs et cinéastes du monde arabe et africain d’envoyer leurs projets en développement et leurs films en postproduction. Cette année nous avons reçu 270 candidatures. Le comité de sélection est attentif en premier à la qualité, celle de l’écriture du scénario et du développement cinématographique du cinéaste. Ensuite nous répondons à des critères d’équilibre: le monde arabe et le monde africain, les genres avec sous texte politique, social, comédie… Nous soutenons avant tout les cinéastes de films indépendants qui ont besoin de nous pour faire des films.

" En ce qui concerne les thèmes de ces projets, cela dépend des années. Cette année, je pourrais citer des personnages féminins très forts qui reviennent dans le cinéma du monde arabe par exemple. Dans le monde africain, les thèmes englobaient la montée des eaux, le changement climatique…

" Dans les ateliers, nous mettons aussi en place des panels sur l’écriture, les archives pour les documentaristes qui revisiteraient l’histoire de leurs pays. On est intéressé par les cinéastes qui ont une approche particulière de mise en scène, un regard différent.

Notre but est finalement de mettre les cinéastes en contact avec des producteurs, des financeurs de fonds, afin de les aider à développer leurs projets. "

Palmarès et prix décernés:

PRIX ATLAS À LA POSTPRODUCTION doté de 25.000 €

INSHALLAH A BOY d’Amjad Al Rasheed – Jordanie

Produit par Rula Nasser – Jordanie

PRIX ATLAS À LA POSTPRODUCTION doté de 15.000 €

DISCO AFRIKA de Luck Razanajaona – Madagascar

Produit par Jonathan Rubin – France

PRIX ATLAS À LA POSTPRODUCTION doté de 10.000 €

A GOLDEN LIFE de Boubacar Sangaré – Burkina Faso

Produit par Faissol Gnonlonfin – Bénin

PRIX ATLAS AU DÉVELOPPEMENT doté de 15.000 €

LA MER AU LOIN de Saïd Hamich – Maroc

Produit par Sophie Penson – France

PRIX ATLAS AU DÉVELOPPEMENT doté de 10.000 €

PIGEON WARS de Dania Bdeir – Liban

Produit par Pierre Sarraf – Liban

PRIX ATLAS AU DÉVELOPPEMENT doté de 5.000 €

DEMBA de Mamadou Dia – Sénégal

Produit par Maba Ba – Sénégal

PRIX ATLAS AU DÉVELOPPEMENT doté de 5.000 €

LËNDE de Katy Lena Ndiaye – Sénégal

Produit par Oualid Baha – France

Prix ARTEKINO INTERNATIONAL doté de 6.000 €

WHALE BELLY de Sameh Alaa – Égypte

Produit par Mark Lotfy – Égypte

Marie-Christine Tayah
Insta : @mariechristine.tayah