Cet entêtement à boucler les disques. Les demi-cercles. Dessiner des périmètres. Retracer les orbites. Les croissants. Les pleines. Les rayons. Les filantes. Les tourbillons. Les volcans. Les éruptions. Reprendre les 365. Avec une main de fer ou des gants de velours. Recommencer. De plus belle. Tout embrasser. Mais pas trop. Étreindre. Les yeux brillants.

Cette obstination de braver les tonnerres. Jusqu’à atteindre les nuages qui passent là-bas, là-bas. Et puis redescendre. Vertigineusement. En fermant les yeux. Malgré toutes les peurs bleues. Avec confiance. La même. Le point de repère sera là. Le même. Et puis fouler, toucher le sol, taper du pied pour exister, encore.

Cette persévérance de remonter toutes les pentes de toutes les chutes. Et la ténacité d’aller plus loin. Sans aucun souci de dépasser tous les horizons possibles, tous les rêves enchaînés, toutes les trêves enchantées. Parce que tout est cycle. Parce que l’on revient toujours au seul point de chute. De départ. De retour. Avec la même persistance. Chez nous, au-delà de tous les combats, l’acharnement est inné. Et dans nos veines, d’année en année, coule la même fougue. La rage de vivre.

Beyrouth.