La ville se fait et se défait, un passé se dresse, un futur est arraché puis revient puis est arraché à nouveau.
Un pied dans la Méditerranée et l’autre sur une route en béton bien noire ou sur l’aile grise d’un grand avion. Partir. À pieds, en voiture, à travers les airs. Partir, les deux pieds ? En courant, en vacillant, un pas en avant et 3 en arrière ? Partir, pourquoi pas, mais pour aller où ? Que dira l’olivier qui traîne encore, dans le coin de la montagne bitumée. Que dira l’olivier qui m’a vu grandir et qui lui tient bon encore dans les cimetières de granites. " Pars, ne regarde pas derrière toi, ne lève pas les yeux, mais trace, trace dans la nuit noire et va-t’en loin d’ici-bas ". Mais l’olivier qui m’a vu grandir ne dit rien. Silence. Silence de l’olivier, silence des vagues qui se cassent contre la plage, silence de la neige qui tombe sur le haut des montagnes. Partir, ne pas partir ? " VIVRE " grogne l’olivier, ici, là-bas, quelle importance. Vivre puisque vie est là, c’est elle qui se dresse finalement devant nous, c’est elle qu’il faut donc honorer – murmure l’olivier tout bas. Ici, là-bas, vivre et en vivant, même ici-bas, honorer les étoiles qui tous les jours pétillent dans le ciel, le toit de nos têtes. Vivre et en vivant souhaiter le meilleur aux âmes qui croisent notre chemin, dans cette ville qui s’est perdue et refaite tellement que croiser une âme ici-bas, une âme belle qui sait vivre – se transforme en rencontre si profonde qu’elle rejoint les racines de l’olivier. Vivre, dans cette ville, et comme l’Olivier étendre ses branches pour être finalement un peu par-ci un peu par-là, mais au fond bien là, ancrée dans le moment présent, dans la vie qui s’écoule, sous un ciel qui nous unit tous.

 

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