Né le 25 octobre 1881 en Espagne et mort le 8 avril 1973 en France, Picasso est un artiste pluridisciplinaire, au vrai sens du terme. Cinquante ans après sa mort, le 8 avril 1973, le musée Picasso d’Antibes, en France, lance la série de commémoration de l’artiste avec notamment le vernissage d’une exposition feuilletant les dernières années de sa vie.

Dessinateur, peintre, graveur, sculpteur, Pablo Picasso est, avec Georges Braque, l’un des fondateurs du cubisme et un "compagnon d’art" du surréalisme. Ses œuvres ont été imprégnées de ses amours; à noter les nombreux portraits de la fameuse Dora Maar, de ses différentes influences culturelles; espagnoles, françaises, africaines, russes, des guerres, de la résistance et de la politique.

Ses créations aux styles biens définis sont regroupées périodiquement. La période bleue de 1901 à 1904 où la couleur bleue est dominante dans ses tableaux est marquée par le suicide de son ami catalan Carlos Casagemas. On y perçoit les thèmes de mélancolie, vieillesse, pauvreté, mort. La période rose de 1904 à 1906 débute avec son installation à Paris. La teinte rougeâtre domine. La joie, l’inquiétude, les questions existentielle mais aussi la mélancolie, la quête de l’amour et l’unviers du cirque – clowns, saltimbanques, arlequins, masques, etc. –… tout est là. 

De 1907 à 1914, ses peintures réalisées avec Georges Braque seront étiquetées de cubistes, en référence aux formes géométriques, notamment les carrés qui les constituent. Les Demoiselles d’Avignon (1906-1907), est considérée comme l’œuvre fondatrice du cubisme.

Portrait de Dora Maar 1937

Picasso 1969-1972, la fin du début

Montée avec le concours du musée national Picasso de Paris, l’exposition antiboise présente jusqu’au 2 juillet 2023 trente-sept toiles et quatre œuvres sur papier exécutées par l’artiste durant les années 1969-1972 à Mougins, non loin d’Antibes, où il vivait depuis 1961 et où il a rendu son dernier souffle. Buste d’homme au chapeau, Joueur de flûte et femme nue, Torero… ces œuvres grand format prêtées par les musées Picasso de Paris et Malaga, les galeries privées et la famille de l’artiste témoignent d’une période où, loin du "crépuscule annoncé par ses détracteurs, Picasso récapitulait toute sa vie d’artiste et d’homme dans un foisonnement créatif", note dans le catalogue le commissaire de l’exposition, Jean-Louis Andral, qui a sous-titré l’exposition La fin du début.

"Quand Picasso a exposé pour la dernière fois à Avignon en 1970 puis en 1973, une partie de la critique a trouvé qu’il avait perdu ses moyens et que c’était le début de la fin. J’ai voulu inverser la formule pour dire qu’au contraire, c’était un moment qui ouvrait de nouveaux horizons à la peinture, qui a séduit des peintres comme Jean-Michel Basquiat", précise à l’AFP Jean-Louis Andral, également directeur du musée Picasso d’Antibes. Citant l’ouvrage Voyage en Picasso d’Hélène Parmelin, il relève cette confidence de l’artiste espagnol expliquant en 1973 que "peut-être jamais il n’avait été ‘aussi peintre’ que dans les dernières toiles". Il n’a eu de cesse de créer jusqu’à sa dernière séance de travail le 12 novembre 1972, quelques semaines avant son décès à l’âge de 91 ans. Installé dans le château Grimaldi, face à la mer, le musée Picasso d’Antibes présente de manière permanente 23 peintures et 44 dessins de Picasso laissés en dépôt par l’artiste en 1946 après un séjour de deux mois au cours duquel il avait pu utiliser une partie du musée comme atelier.

Demoiselles d’Avignon 1906-1907.

La collection s’est enrichie au fil des années et des donations, notamment de céramiques réalisées dans les années d’après-guerre dans la ville voisine de Vallauris. D’Antibes à Malaga, ville de naissance du peintre, en passant par Paris, le cinquantenaire de sa mort promet de nombreux temps forts pour redécouvrir son œuvre.

Marie-Christine Tayah avec AFP
Instagram: @mariechristine.tayah

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