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C’est dans un cadre où se mélangent le souvenir des civilisations et les lumières de notre ère que l’édition de 2023 du Festival international de Baalbeck a été lancée.

Le Festival, fondé en 1956, a permis à des centaines de personnes venues de par le Liban et le monde entier d’assister aux performances artistiques des troupes diverses qui se sont produites entre les colonnes des temples romains: un régal pour les yeux et les oreilles des spectateurs, envoutés par la beauté du spectacle.

Le premier juillet, le danseur international Roberto Bolle et sa troupe ont ébloui la foule de spectateurs venus bien en avance de toutes les régions du Liban pour ne pas manquer la performance de la troupe italienne, née en 2008, au succès vertigineux.

 

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Les gestes délicats des danseurs de "Roberto Bolle and Friends" apprivoisaient les lumières multicolores des projecteurs braqués sur l’escalier de l’imposant temple de Bacchus, offrant un cadre inédit à la troupe qui a sillonné l’Italie.

Si la troupe a joué dans des sites italiens reconnus, au Colisée, aux arènes de Vérone, sur la place Saint-Marc et à Venise, pour ne citer que ceux-là, le spectacle du premier juillet a fait écho aux précédents. Il s’est déroulé dans un lieu construit entre le premier siècle avant notre ère et le deuxième siècle apr. J.-C. par les Romains, ancêtres des Italiens, comme l’a rappelé Nayla de Freige, présidente du Festival, lors de sa prise de parole en amont du spectacle sponsorisé par l’Italie.

En tandems parfaitement synchronisés, les danseurs faisaient parler leurs corps aux éléments de la terre et du ciel, en connexion avec le sol, le regard toujours levé vers le ciel, animés par les notes du violoniste perché sur le côté du temple.

 

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Le dernier tableau de l’événement était une création de Roberto Bolle lui-même, consistant en un dialogue avec la terre, toujours rythmé par le violon, sur une musique qui gagnait en intensité. Dans une chorégraphie adaptée à la sphère représentant la planète bleue, Roberto Bolle a emballé la foule en lui offrant un spectacle qui renvoyait à Atlas, le titan grec condamné à porter la Terre, dans le décor mythologique parfait de Baalbeck.

Débarrassé de son fardeau, le danseur a été acclamé par un tonnerre d’applaudissements qui s’est conclu par une standing ovation de plusieurs minutes. Même réaction au moment des adieux: des visages éblouis et des applaudissements chaleureux. Un lancement en force du Festival international de Baalbeck qui se poursuit jusqu’au 16 juillet.

Retrouvez le programme du Festival en cliquant ici.