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La 45e édition du prestigieux festival Cinemed à Montpellier s’est clôturée hier samedi, célébrant le meilleur du cinéma méditerranéen tout en jouant un rôle crucial dans la découverte et le soutien de jeunes talents.

Sur les neuf films en lice pour l’Antigone d’or, récompense suprême pour le meilleur long métrage de fiction, quatre ont précédemment bénéficié du soutien de la "Bourse d’aide au développement" du Cinemed. Cette initiative, à travers les années, a aidé à la concrétisation de 50 projets sur 109 présentés, reflétant ainsi la richesse des narrations bordant la Méditerranée.

Le rôle des festivals dans la mise en lumière de projets naissants est souligné par Christophe Leparc, directeur du Cinemed. "À travers cette bourse, nous avons pu fournir une assistance financière indispensable aux auteurs, leur permettant d’affiner et de finaliser leurs scénarios", déclare-t-il.

Des talents reconnus ont aussi emprunté ce chemin. Le cinéaste marseillais Robert Guédiguian, célèbre pour ses œuvres poignantes, avait introduit un projet à Montpellier bien avant d’être honoré lors de la 40e édition. Carla Simon, l’étoile montante du cinéma espagnol, s’est également fait connaître lors de l’édition 2015 avec son projet Été 93. Bien qu’elle n’ait pas obtenu de bourse à cette occasion, elle revient cette année couronnée du prestigieux Ours d’or de Berlin pour Nos Soleils (ou Alcarras en catalan).

Un autre exemple notable est celui du réalisateur français Karim Bensalah. Grâce au soutien du festival en 2019, son premier long métrage, Six pieds sur terre, a vu le jour. "Cette bourse a été un tremplin, facilitant non seulement la rédaction du scénario mais également le repérage et le casting", confie-t-il.

Les cinéastes en herbe, porteurs de projets prometteurs, ont l’occasion de défendre leur vision devant un jury de professionnels. La réalisatrice algérienne Amel Blidi, proposant un road-movie audacieux intitulé Mimouna, a pu échanger sur les nuances culturelles de son film. Katia Saleh du Liban, avec sa comédie noire, a décroché une bourse de 4 000 euros, affirmant l’importance de cette plate-forme d’échanges.

Mais au-delà des frontières européennes, le festival accueille également des talents d’ailleurs. Malgré les tensions à Gaza, le réalisateur palestinien Wisam al-Jafari a pu défendre son projet, Le corbillard du bonheur, par vidéoconférence, remportant la bourse du Centre national du Cinéma et de l’image animée (CNC) d’un montant de 8 000 euros.

Ainsi, le Festival Cinemed ne se contente pas de présenter des films; il offre une chance à de jeunes cinéastes de réaliser leurs rêves, renforçant sa position en tant que phare du cinéma méditerranéen.

Avec AFP

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