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"Tellement je t’aime que je t’emprisonne", est le titre de la seconde exposition solo du jeune artiste Mathieu Makhlouf, qui expose ses œuvres à la galerie Cheriff Tabet à Achrafieh jusqu’au 8 février 2024.

Récemment diplômé en architecture de l’université Saint-Esprit de Kaslik, Mathieu Makhlouf a également décroché un master avec distinction et s’adonne à sa passion première, la peinture. Découvert il y a deux ans par le Dr Tony Karam, qui croit en son talent et l’encourage à persévérer dans son cheminement artistique, ce mécène lui ouvre les voies vers le monde de l’art. C’est ainsi que Cheriff Tabet, propriétaire de la célèbre galerie de la rue Abdel Wahab el-Inglizi, lui propose d’exposer ses peintures.

La première exposition, intitulée Cache-cache, est un grand succès en 2022. Dans ce bel espace chez Cheriff Tabet, Mathieu étonne à nouveau avec son art qui ne cesse d’évoluer et de prouver son incroyable talent.

À seulement 24 ans, ce jeune homme ne se distingue pas seulement par son talent exceptionnel, mais également par une maturité artistique qui subjugue. Sa créativité est sans limite et son intelligence brille à travers ses coups de crayon dignes de l’architecte qu’il est, mais aussi grâce à sa plume qui se manifeste en poésie.

Il avoue s’asseoir devant son bureau avec ses crayons et ses pinceaux, laisser son imagination dériver pour ainsi donner naissance à des moments poétiques, que l’on pourrait soit lire, soit admirer. Le poète surpasse parfois le peintre, le peintre s’interpose à d’autres moments devant le poète, et l’architecte reconstruit l’art.

C’est en griffonnant des personnages sur ses papiers que Mathieu réalise qu’il les emprisonne dans le cadre de son œuvre, et il écrit ainsi sa nouvelle exposition. À force d’aimer fort, on emprisonne l’autre. C’est ce qu’il fait à travers ses 38 tableaux exposés chez Cheriff Tabet pour le bonheur de tous.

Des dessins, des peintures aux médias mixtes, des toiles de tailles différentes, emprisonnent donc tous ces personnages qui s’envolent libres et fous, dans le flot de son art.

Ce projet ne prendra jamais fin. Il restera toujours humble, digne d’être introduit de nouveau, à chaque fois.
Tellement je t’aime, que je t’emprisonne. Et ce n’est qu’aujourd’hui que je te relâche pour t’ouvrir au monde.
Vole, oiseau, joue, aime et sois aimé. Et si nos cieux sont à se rejoindre un jour, nous grandirons ensemble. Ta cage n’est plus.
Toujours ouverte, elle sera ta maison.
À l’oiseau qui est d’abord ce projet,
À l’oiseau à qui je pense souvent,
Aux oiseaux enfin libres,

Volez loin, migrez, le ciel a besoin de vous.

Mathieu Makhlouf dévoile aussi ses écrits aux côtés de ses peintures. On admire et on visite chaque toile avec la magie des mots qui viennent encadrer les couleurs.

L’art figuratif de Mathieu se dilue dans du symbolisme, tantôt dans de la pure abstraction. D’où la maturité de l’artiste. Il se donne la liberté de voguer sur son propre nuage. Il croit en l’art et le divulgue avec simplicité et humilité.

Dans cette seconde exposition, on découvre la liberté qu’il se donne pour mieux voyager dans son for intérieur et mettre en images (et en mots) les idées qu’il voudrait partager. Son coup de crayon est libre, certes fort. Ses compositions sont audacieuses et spontanées. Elles étonnent et poussent à la réflexion. Ses couleurs sont osées et mélangées avec assurance. Parfois liquides, elles deviennent opaques et vives ailleurs.

Tellement je t’aime,
Que je t’emprisonne
Dans mon monde.
Dans ma ronde.
Tellement je t’aime, que je t’emprisonne dans mes dessins, mes écrits, mes pièces, mes arguments.
Tellement je t’aime, que je t’envie, et te veux en entier et à mon aise.
Je te brise, te casse, t’abîme et t’adore.

Mais tellement je t’aime, que je n’ai pas tort,
Non?
Bienvenue. N’ayez pas peur. Je ne vous briserai pas. Pas trop. Et puis, l’amour en est la cause. Ne craignez rien car ma prison n’est que théorique, et car en fin de compte on s’emprisonne mutuellement, pas vrai? Alors, me briseras-tu? Et ne serai-je pas à l’aise de te voir en train de m’aimer ainsi? Qui pose les lois après tout?
Et si j’ouvre la cage

De mon oiseau préféré
Et qu’il s’enfuit, Était-il vraiment là?
Pardonne-moi et va-t’en.

Mais il reste.

Ne ratez pas cette exposition dans l’espace convivial et chic de Cheriff Tabet. Un moment de haut niveau artistique est garanti.

www.zeinanader.com
@zeinanader_art

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