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L’artiste libano-mexicaine Karine Hochar présente Comme je l’imagine, une exposition solo à la Chaos Art Gallery de Beyrouth, du 9 mai au 4 juin 2024. Une invitation à plonger dans un monde de rêves et de poésie visuelle.
Du 9 mai au 4 juin 2024, la Chaos Art Gallery ouvre ses portes à Comme je l’imagine, une exposition solo fascinante de l’artiste autodidacte Karine Hochar. Née à Beyrouth en 1970, cette sculptrice libano-mexicaine au parcours atypique nous convie à un voyage au cœur de son univers onirique, peuplé de figures féminines aux courbes généreuses et apaisantes, témoins silencieux de son histoire personnelle et de celle de son pays.
Issue d’une famille où l’art est une seconde nature, avec un grand-père peintre, une tante sculptrice et un père, Serge Hochar, à l’origine du vin iconique Chateau Musar, Karine Hochar a grandi entourée de créativité. Très tôt attirée par le dessin et la peinture, c’est pourtant vers la sculpture qu’elle se tourne, inspirée par les trésors archéologiques et culturels du Liban, terre de contrastes et de richesses.
Un séjour de douze ans à Paris, loin des tumultes de la guerre civile, permet à Karine d’élargir encore ses horizons artistiques et de nourrir sa soif de découvertes. De retour au Liban, elle travaille d’abord dans le domaine viticole familial avant de répondre à l’appel irrésistible de la création. Explorant différents médiums comme la peinture sur meubles en bois et la pâtisserie, elle présente finalement sa première collection de sculptures en bronze en 2008, révélant ainsi son talent inné pour donner vie à la matière.
Depuis son atelier niché dans les montagnes majestueuses des Cèdres, surplombant la vallée sacrée de Qadisha, berceau du monachisme chrétien, Karine Hochar façonne des œuvres aux surfaces lisses et aux volumes généreux, évoquant des mélodies sereines et joyeuses. Son attention minutieuse aux détails transparaît dans le rendu méticuleux des visages, des vêtements et des accessoires, contrastant avec les proportions volontairement exagérées des silhouettes. Une dualité qui confère à ses créations une dimension onirique et symbolique.
Car à travers ses sculptures expressives, l’artiste nous raconte sa propre histoire, parsemée de symboles qui lui sont chers et qui font écho à son héritage culturel métissé. Mais les tourments politiques et sociaux qui ont façonné le Liban s’invitent aussi parfois subtilement dans son travail, témoignant de son engagement envers sa terre natale. Modelant l’argile souvent sans esquisse préalable, Karine laisse les émotions et les expériences s’enrichir mutuellement jusqu’à ce que le mouvement parfait soit trouvé, celui qui insufflera vie et âme à ses œuvres.
Exposées dans des galeries et événements prestigieux à Beyrouth, Dubaï, New York, Florence, Abu Dhabi, Paris et Le Caire, les œuvres de Karine Hochar ont été récompensées en 2023 par une médaille d’or à la XIVe Biennale de Florence. Une belle reconnaissance du talent singulier de cette artiste accomplie, qui ne cesse de repousser les limites de son art pour nous offrir des créations toujours plus émouvantes.
Après avoir participé avec succès à plusieurs expositions collectives, Comme je l’imagine est la première exposition personnelle de Karine Hochar à la Chaos Art Gallery. Une invitation à plonger dans l’univers unique de Karine Hochar, où l’imaginaire et le réel se confondent. Un voyage au cœur de l’art et de l’émotion, à ne manquer sous aucun prétexte.
