Après Aurélie Valognes, voici un autre phénomène littéraire et une plume extraordinaire: Agnès Martin-Lugand qui publie son dixième roman absolument prodigieux: La Déraison, toujours aux éditions Michel Lafon. 

Psychologue de formation, Agnès Martin-Lugand a préféré se consacrer très vite à l’écriture en publiant un premier roman, Les Gens heureux lisent et boivent du café en autoédition sur la plateforme Kindle en 2012. Elle est alors très vite repérée par des blogueurs littéraires proches du milieu de l’autoédition. Les éditions Michel Lafon lui proposent alors de publier ses livres et ce fut sans doute un bon choix puisque depuis 2012, ces derniers figurent toujours dans les meilleures ventes.

Son deuxième roman, Entre mes mains le bonheur se faufile, est publié en 2014; puis paraissent La Vie est facile, ne t’inquiète pas – la suite des Gens heureux en 2015 –, puis c’est le tour de Désolée, je suis attendue (2016), J’ai toujours cette musique dans la tête (2017), À la lumière du petit matin (2018), Une évidence (2019) et Nos résiliences (mai 2020).  Ces titres en disent long sur les sujets abordés dans ces romans de société, qui traitent de questions philosophiques autour de la vie de tout un chacun.

Près de trois millions de livres vendus déjà et l’autrice est aujourd’hui classée parmi les dix écrivains français les plus lus, à côté d’Amélie Nothomb, Michel Houellebecq ou Guillaume Musso.

Pourquoi ce succès? La réponse est simple. En effet, Agnès Martin-Lugand aborde dans ses écrits des sujets de société qui plaisent parce qu’ils préoccupent chacun de nous, comme le deuil, les choix de vie et la réalisation de soi, l’addiction au travail, l’adultère, l’ambition, l’amour, la mort…

Son dernier roman, La Déraison, est troublant. Il raconte l’histoire d’une femme malade et condamnée (le lecteur le devine très vite) et un homme qui souhaiterait mourir mais qui fait tout pour s’accrocher à la vie. Deux situations opposées qui lient pourtant cet homme et cette femme puisqu’ils ont la mort en commun – cette mort qui taraude l’un et fait pourtant peur à l’autre.

Si la mort est le thème omniprésent de ce roman, il y est aussi question d’amour; l’amour d’une mère pour sa fille, d’un homme pour sa femme et celui d’un père pour son fils. Tout est relaté avec douceur, comme sait si bien le faire Agnès Martin-Lugand.

Un roman qui se lit très vite et qui vous emporte dans sa douceur et la puissance de l’écriture. Une belle réflexion sur la vie!