Après deux ans d’absence forcée, le Festival de Beiteddine a revêtu mercredi soir ses plus beaux atours et s’est paré de ses couleurs les plus flamboyantes pour l’inauguration de sa 36e saison musicale, insufflant de ce fait un vent d’espoir sur un pays agonisant. Pour le premier concert de cette édition, intitulé " It’s where the light gets in " (C’est là où la lumière pénètre), placée sous le double signe du don et de la lumière, les musiciens des Cordes résonnantes, sous la baguette inspirée et attentive de Joe Daou, ainsi que la soprano Lara Jokhadar et la mezzo-soprano Natasha Nassar ont affronté un répertoire éclectique d’une particulière densité, susceptible de mettre en exergue leurs prouesses techniques et l’intensité émotionnelle de leurs interprétations. Ils se sont ainsi donné la réplique, voguant d’un répertoire à l’autre, par-delà les siècles et les époques, proposant une relecture passionnée de certains airs baroques ainsi qu’une panoplie de pièces embrassant un éventail de genres musicaux, y compris la musique contemporaine, la musique de film et le jazz. Un répertoire pluriel qui n’a pas manqué d’émerveiller un public assoiffé d’art et de culture, n’excluant pas toutefois quelques bémols.

Une critique musicale détaillée de ce concert est prévue pour samedi matin sur le site d’Ici Beyrouth.